La fin de l'après midi s'avère laborieuse: alors que le CAC40 tutoyait encore les 3.422Pts vers 16H (+1,85%), les gains se sont réduits à +0,3% à un quart d'heure de la clôture puis 0,5% en toute fin de parcours, dans le sillage des indices US victimes de nouvelles prises de bénéfices alors que les pertes de la veilles auraient dû être largement effacées (selon les anticipations de préouverture qui tablaient sur une hausse générale de +1% des valeurs américaines).

Les investisseurs ont rapidement manifesté leur déception à la lecture des chiffres relatifs aux commandes à l'industrie ont chuté de 4,6% en novembr outre Atlantique, après avoir déjà baissé de 6% en octobre (chiffre révisé d'une estimation initiale de -5,1%).
Les économistes tablaient sur un recul de moindre ampleur, le consensus anticipant un repli d'environ 3% au mois de novembre.

Toujours en novembre, l'indice des promesses de vente dans l'immobilier aux États-Unis a reculé de 4% à 82,3, soit le niveau le plus bas depuis le début de l'enquête du NAR en 2001. De plus, l'indice annoncé pour le mois d'octobre a été fortement révisé en baisse à 85,7, contre 88,9 initialement.

La seule statistique un peu 'rassurante' concernait le secteur des 'services' avec un rebond de l'indice ISM des directeurs d'achat à 40,6 le mois dernier, contre 37,3 en novembre. Les économistes de Wall Street s'attendaient à une contraction proche de 37 en moyenne.

De nouvelles baisses des taux directeurs sont espérées dans la zone euro, alors que la conjoncture économique donne des signes qui pourraient inciter la BCE à leur poursuite. Le taux d'inflation annuel de la zone euro s'est ainsi établi à 1,6% en décembre 2008, contre 2,1% en novembre, alimentant ainsi le spectre de la déflation.

Par ailleurs l'activité a continué de reculer dans les services au sein de la zone euro. L'indice PMI d'activité est ainsi passé de 42,5 en novembre à 42,1 en décembre, atteignant ainsi son plus bas historique, selon l'estimation finale de l'institut Markit Economics.

A Paris, le secteur pétrolier et parapétrolier est soutenu par la fermeté des cours du pétrole. Vallourec reste à la seconde place au sein du CAC40 avec un bond de plus de 9,5%, derrière ArcelorMittal (+13,3%) et devant Lafarge (+8,8%) puis BNP-Paribas (+6%).

Face à l'intensification des combats dans la bande de Gaza, où l'armée israélienne est opposée au Hamas, et face à la coupure des livraisons de gaz à destination de l'Ukraine, les prix de l'énergie se redressent. Les cours du pétrole se sont tendus jusqu'à 50,2$ (sur le ' light Crude ') avant de rechuter vers 47,8$ en fin de journée.

BNP Paribas, quatrième hausse du CAC, bénéficié de son intégration dans la liste des valeurs recommandées par les analystes de Citigroup au sein du secteur bancaire européen. 'Nous voyons bon nombre de pièges au sein du secteur, avec beaucoup de valeurs bancaires semblant bon marché, mais aussi très vulnérables à d'éventuelles destructions de valeur comptable', soulignent les analystes.

Sur le SBF 120, TF1 (-0,7%) discuterait discrètement pour un rachat en partie ou en totalité de Groupe AB, dont TF1 détient déjà un peu plus d'un tiers du capital, indique ce matin La Tribune. D'après le quotidien, le groupe de médias aurait aussi envisagé de n'acquérir que les 40% de Groupe AB dans TMC, la chaîne de télévision numérique terrestre possédée à 40% par TF1.

Publicis se replie de 0,2%. Le groupe de communication devrait enregistrer une baisse de ses ventes en 2009, la croissance des marchés du numérique et des pays émergents ne suffisant pas à compenser le repli des activités les plus traditionnelles, prévient aujourd'hui son PDG, Maurice Lévy, dans les colonnes du Financial Times.

Meetic tire son épingle du jeu en signant des gains de 15%, après avoir décidé de se focaliser sur sa rentabilité en 2009 et de se désengager de sa filiale chinoise eFriendsnet. En outre, les analystes d'Exane BNP-Paribas sont passés à une position Neutre sur le titre, contre Sous-performance auparavant, avec un objectif de cours de 12,4 euros.

A la baisse, Véolia abandonne entre -4 et -4,5%, GDF-Suez ferme la marche (-5%) alors que les prix du gaz pourraient être abaissés en mars... mais il ne faut pas négliger les menaces de rupture d'approvisionnement en provenance de Russie suite au différent politique qui oppose Moscou -et Gasprom- à l'Ukraine (tentée par un rapprochement avec l'Europe).


Copyright (c) 2009 CercleFinance.com. Tous droits réservés.