Paris est revenu à l'équilibre (+0,1%), Francfort progresse de +0,4%, l'Eurotop-100 grimpe de +0,65%... le contraste est saisissant par rapport aux -1,5% perdus par les places européennes en début de journée.
Les investisseurs redoutaient alors une correction de -1,5 à -2% des indices US alors que l'épidémie de grippe porcine venue du Mexique et rapidement importée aux USA était perçue comme pouvant provoquer de graves pertubations économiques, à l'image des conséquences de l'épidémie de SRAS en Asie 6 ans auparavant.
Les appels au calme de Barack Obama cet après midi semblent avoir été entendus mais Wall Street reporte en fait son attention sur le plan de restructuration de General Motors, lequel a été durci, avec suppression progressive de la marque Pontiac, réduction de 40% du nombre des concessionnaires et 6 fermetures d'usine supplémentaires, sans oublier l'élimination de 7 à 8.000 postes salariés de plus que prévu en février (les coûts de main d'oeuvre seraient ainsi réduits à 5Mds$ en 2010 contre 7,8 milliards en 2008.

Avec une hausse de +30%, General Motors 'sort' le Dow jones du rouge, le Nasdaq grappillant +0,3%, le 'S&P-500' demeurant stable à 866Pts.


L'autre 'animateur' du jour sur le Dow jones s'appelle Verizon: l'opérateur a dévoilé des résultats trimestriels en hausse, portés par l'arrivée de nouveaux abonnés dans la téléphonie mobile, le succès de son offre 100% optique FiOS et son activité de services professionnels.

A Paris, l'inquiétude suscitée par l'alerte sanitaire mondiale profite à des valeurs défensives comme Essilor (+3,9%), France Telecom (+1%) et surtout Sanofi-Aventis (+2,7%) qui fabrique des antiviraux.
EDF poursuit son rallye haussier (+5,5%) et tire le CAC40 au-delà des 3.100Pts, Véolia se redresse également de +3,3% à 20,4E.

À l'inverse, Air France-KLM pâtit lourdement de la crise sanitaire, accusant de loin la plus forte baisse de l'indice (-6,6%) alors que les investisseurs redoutent un lourd impact sur le trafic aérien international. Ces mauvaises perspectives pèsent aussi sur l'action du constructeur aéronautique EADS (-1,5%) et Aéroports de Paris (-4,5%).

Le secteur bancaire est lui aussi en petite forme: Credit Agricole et Société Générale perdent ainsi -2 et -3,4% respectivement. Cette dernière a d'ailleurs formellement démenti lundi un article de Libération selon lequel il pourrait avoir accusé une perte de 5 à 10 milliards d'euros à cause d'investissements hasardeux de l'une de ses filiales.

Sur le SBF120, Sperian s'envole de 24%, signant ainsi de loin la plus forte hausse de l'indice, profitant des craintes suscitées par la grippe porcine à A/H1N1, de nature à gonfler les ventes du leader français des équipements de protection individuels.


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