L'avance initiale des places européennes, dans la foulée du rebond de Wall Street s'est réduite de +2% à +0,3% dès l'heure du déjeuner et la tentative de rebond survenue vers 14H a rapidement avorté (le CAC40 vient de faire une incursion dans le rouge) avec la publication aux Etats Unis de mises en chantier en chute libre (-15,5% à 550.000 contre 610.000 anticipé le mois dernier) et des permis de construire (-10,7% en décembre, à 549.000 contre un consensus de 600.000).
Pas mieux côté emploi outre-Atlantique avec une forte hausse des inscriptions hebdomadaires au chômage (+62.000 à 589.000 pour la semaine close le 17 janvier) avec un chiffre largement supérieur au consensus des économistes qui s'était établi à 575.000.
Le nombre d'américains régulièrement indemnisées a progressé de 97.000 à 4,61 millions et la moyenne sur quatre semaines a augmenté de 58.750 à 4,56 millions.
Le scénario de récession est plus que jamais d'actualité mais les marchés ne découvrent rien qu'ils ne sachent déjà: ce sont donc les trimestriels qui vont faire la différence et la cadence va s'accélérer à partir d'aujourd'hui (sans le sillage d'Apple, E-Bay, Lockheed Martin...).

Le 4ème trimestre 2008 futt désastreux, tous les analystes le savent, alors ce qui compte c'est le futur des entreprises listées à Wall Street: Timothy Geithner, le nouveau secrétaire au Trésor, a déclaré ce matin devant les parlementaires US qu'il envisageait avec Barack Obama de réformer en profondeur le plan de relance américain afin d'assurer une plus grande disponibilité du crédit.

La bonne orientation du Dow Jones tient toutefois pour beaucoup à la solide progression des titres IBM (+10% à 90,3 dollars) à la suite de résultats trimestriels meilleurs que prévu.

Les banques centrales du monde entier restent mobilisées. La Banque du Japon envisagerait d'acheter des obligations corporate pour contrer les tensions déflationnistes qui menacent. Elle pourrait acheter des titres jusqu'à 1 an de maturité. La BOJ table sur une déflation qui pourrait durer 2 ans.

Le gouverneur de la Banque d'Angleterre (BOE), M. King, a déclaré que les responsables de la politique monétaire devaient réfléchir à d'autres outils que les taux d'intérêt pour stimuler l'économie britannique.

Quant à Jean Claude Trichet, il a relativisé le risque d'entrer en déflation, et juge ' sans fondement ' les spéculations sur le départ de certains pays de la Zone Euro. Il a ajouté, et c'est une grande première qu'en matière de hausse des déficits, il existait une 'marge de manoeuvre'... et c'est presque une acceptation tacite des dérapages qui se multiplient depuis l'été dernier avec la chute des recettes fiscales.

Du côté des valeurs parisiennes, le secteur de la banque est particulièrement bien orienté avec une hausse de 5,25% pour Société Générale, de 4% pour Dexia, de 2% pour Crédit Agricole et +1,5% pour BNP-Paribas.

A l'inverse, les valeurs automobiles chutent. Peugeot et Renault abandonnent respectivement 6,4et 4,9% (alors que le titre Peugeot avait débuté la séance sur une note très favorable à 14E).

Hors CAC, Ingenico s'adjuge 6,5% après avoir enregistré un chiffre d'affaires en croissance de 7% en 2008 (+33% à taux de changes constants) à 728 millions d'euros. Au quatrième trimestre, ses ventes ont augmenté de 5% à 224 millions.

A l'inverse, Rémy Cointreau chute -8% après la publication d'un chiffre d'affaires de 604,5 millions d'euros sur les neuf premiers mois de son exercice, soit une baisse de 4,2% d'une année sur l'autre (avec un effet de change négatif).
Le Dollar consolide de -0,7% sous les 1,2960E et les 88,3Yen, le baril de pétrole rechute sous les 43,5E.




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