Wall Street s'est redressée et le dollar américain a perdu du terrain par rapport à un panier de devises principales après que le président de la Fed d'Atlanta, Raphael Bostic, ait déclaré que la banque centrale américaine n'avait pas besoin de relever davantage les taux d'intérêt.
"Lorsque le marché change d'avis sur une éventuelle hausse des taux d'intérêt, le dollar canadien en profite", a déclaré Darren Richardson, directeur de l'exploitation chez Richardson International Currency Exchange Inc.
La devise canadienne s'échangeait presque sans changement à 1,3595 pour un billet vert, soit 73,56 cents américains, après avoir atteint son niveau intrajournalier le plus élevé depuis le 2 octobre à 1,3570.
Le Canada est un important producteur de matières premières, y compris de pétrole, de sorte que le huard a tendance à être sensible aux changements de sentiment des investisseurs.
Les contrats à terme sur le pétrole brut américain ont baissé de 0,4 % à 86,06 dollars le baril, les inquiétudes concernant la baisse de la demande ayant compensé le risque de perturbations de l'offre dans le cadre des affrontements militaires entre Israël et le groupe islamiste palestinien Hamas.
Les données sur l'emploi au Canada, plus fortes que prévu, ont contribué à soutenir le huard, a déclaré M. Richardson.
L'économie canadienne a créé 63 800 emplois en septembre et les salaires ont continué à monter en flèche, selon les données publiées vendredi.
Toutefois, des données distinctes provenant de la Commodity Futures Trading Commission des États-Unis ont montré que les spéculateurs ont augmenté leurs paris baissiers sur le huard. Au 3 octobre, les positions courtes nettes avaient augmenté pour atteindre 40 151 contrats.
Les rendements obligataires canadiens ont baissé sur une courbe plus plate, suivant les mouvements des bons du Trésor américain, alors que les marchés obligataires des deux côtés de la frontière ont rouvert après avoir été fermés lundi pour un jour férié. Le taux à 10 ans a baissé de 15,5 points de base pour atteindre 4 %. (Reportage de Fergal Smith, édition de Deepa Babington)
