10 janvier (Reuters) - Un tribunal birman a condamné lundi la dirigeante déchue Aung San Suu Kyi à quatre ans de prison pour plusieurs chefs d'accusation, dont celui de possession illégale de radios talkie-walkie, a-t-on appris d'une personne au fait de la procédure.

Le tribunal a condamné Aung San Suu Kyi à deux ans de prison pour avoir enfreint la loi concernant les importations et les exportations en possédant ces radios.

Aung San Suu Kyi a également été condamnée à deux ans de prison pour une accusation d'infraction à la loi sur la gestion des catastrophes naturelles liée aux règles sur le coronavirus, a précisé la source.

L'ancienne dirigeante birmane, âgée de 76 ans, est la cible d'une dizaine de procédures depuis le coup d'Etat militaire du 1er février dernier.

La lauréate du prix Nobel de la paix 1991 est notamment accusée de corruption, d'infraction à la législation concernant les secrets d'Etat, d'atteinte à la réglementation sur les télécommunications, autant de charges dont les peines cumulées pourraient se traduire par plus de 100 ans de prison.

En décembre dernier, Aung San Suu Kyi avait été condamnée à quatre ans de prison pour atteinte aux règles sur la gestion de l'épidémie de coronavirus. Cette peine avait ensuite été ramenée à deux ans d'emprisonnement.

La Birmanie est plongée dans la crise depuis que l'armée a pris le pouvoir au détriment du gouvernement démocratiquement élu d'Aung San Suu Kyi.

(Reportage rédaction de Reuters, rédigé par Ed Davies; version française Camille Raynaud)