(Actualisé avec vote du Parlement, déclarations)

LONDRES, 24 septembre (Reuters) - Les parlementaires britanniques se prononceront vendredi par un vote sur une participation de la Grande-Bretagne à la campagne américaine de bombardements aériens en Irak contre l'Etat islamique, a annoncé mercredi le gouvernement de David Cameron.

Les autorités irakiennes ont sollicité une telle aide de la part de la Grande-Bretagne, affirme le gouvernement britannique.

Si elle répond favorablement à cette requête, la Grande-Bretagne rejoindra les Etats-Unis et la France parmi les pays bombardant les radicaux sunnites de l'Etat islamique en Irak.

"J'ai demandé que le Parlement soit rappelé pour débattre de la réponse du Royaume-Uni à la requête du gouvernement irakien réclamant un soutien contre l'EIIL", écrit David Cameron sur Twitter, en désignant l'Etat islamique par son ancien sigle.

Le Premier ministre conservateur a déclaré à la BBC qu'une participation de la Grande-Bretagne à des frappes aériennes en Irak serait légale au regard du droit international et qu'elle serait justifiée.

Il a exprimé sa confiance en un vote positif des parlementaires, qui lui ont pourtant infligé un camouflet en 2013 en se prononçant contre une intervention militaire en Syrie contre le régime de Bachar al Assad.

"Comme toujours avec notre pays, lorsque nous sommes menacés de cette manière, nous ne devrions pas nous dérober à ce qui doit être fait", a déclaré David Cameron.

Il a insisté sur le fait que la Grande-Bretagne ne déploierait pas de troupes au sol et que le Parlement serait appelé à voter à nouveau s'il était question d'intervenir en Syrie, où les djihadistes de l'Etat islamique sont aussi implantés.

Avant d'organiser le vote de vendredi, David Cameron s'est efforcé de convaincre les différents partis représentés au Parlement.

Partenaires des conservateurs au sein du gouvernement, les libéraux démocrates voteront en faveur de bombardements en Irak car cela répond à une demande des autorités irakiennes, a dit leur chef de file, le vice-Premier ministre Nick Clegg.

Le dirigeant de l'opposition travailliste, Ed Miliband, a pour sa part laissé entendre que son parti appuierait le gouvernement sur cette question.

"(L'Etat islamique) est une menace qui ne peut être ignorée. Nous devons assembler une coalition qui ne soit pas seulement militaire mais aussi politique et diplomatique", a dit le chef du Labour à la radio BBC.

"Si une proposition est avancée au sujet d'une action militaire du Royaume-Uni, nous y serions ouverts et nous l'examinerions." (Andrew Osborn, William James et Michael Holden; Henri-Pierre André et Bertrand Boucey pour le service français)