BANGUI, 25 mars (Reuters) - L'Union africaine a qualifié mardi les miliciens "anti-balaka" qui attaquent la population musulmane de Centrafrique de "terroristes" et a promis de les traiter comme des "ennemis combattants" au lendemain de la mort d'un soldat de la paix congolais.

Ce soldat de la Misca, la force africaine, a été tué lundi soir à Boali, à une cinquantaine de kilomètres au nord de la capitale, Bangui, au cours d'affrontements qui ont fait douze morts dans les rangs des "anti-balaka" (anti-machettes), précise l'UA dans un communiqué.

"En conséquence, la Misca considère les anti-balaka comme des terroristes et des ennemis combattants et ils seront traités comme tels", dit-elle.

Ces milices chrétiennes et animistes, à l'origine formées pour l'autodéfense des villages, tuent et pillent les civils musulmans depuis que la Séléka, une alliance d'ex-rebelles majoritairement musulmans qui se sont rendus coupables de nombreuses exactions, a été chassée du pouvoir en janvier.

Le Haut Commissaire de l'Onu aux réfugiés, Antonio Guterres, a dénoncé au début du mois un "nettoyage ethnique" dans le sud et l'ouest de la Centrafrique. (voir )

Ni les 2.000 soldats français de l'opération Sangaris, déployés depuis décembre, ni les 6.000 hommes de la Misca n'ont réussi à mettre fin aux violences qui ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés. (Bate Felix; Tangi Salaün pour le service français)