(Actualisé avec citations)

OSAN, Corée du Sud, 22 août (Reuters) - L'amiral Harry Harris, commandant des forces américaines pour la région Pacifique, a déclaré mardi que face à la menace croissante de la Corée du Nord, il était plus important de se servir de la diplomatie avant d'évoquer une éventuelle riposte militaire.

Le patron du Pacific Command s'exprimait au deuxième jour d'exercices militaires conjoints avec la Corée du Sud, présentés comme "défensifs par nature" par les deux pays.

"Nous espérons et nous travaillons à des solutions diplomatiques au défi que représente Kim Jong-un", a-t-il dit à la presse sur la base militaire aérienne d'Osan, où il supervisait les exercices militaires.

La diplomatie est "le point de départ le plus important", a-t-il dit à des journalistes qui lui demandaient quels actes de la Corée du Nord pourraient déclencher une riposte militaire de la part des Etats-Unis.

A Pyongyang, les autorités nord-coréennes voient dans ces exercices une provocation et une agression, dont l'agence officielle de presse KCNA a affirmé lundi que l'objectif était de "déclencher une guerre nucléaire à tout prix dans la péninsule coréenne".

Les rapides progrès réalisés par la République populaire démocratique de Corée dans le développement de ses capacités nucléaires et balistiques - deux nouveaux essais de missiles balistiques intercontinentaux ont été menés le mois dernier - ont débouché sur de nouvelles sanctions imposées par le Conseil de sécurité de l'Onu, doublées d'une intense guerre des mots entre Washington et Pyongyang. (Christine Kim; Henri-Pierre André pour le service français)