TRIPOLI, 3 décembre (Reuters) - Le gouvernement libyen a imputé à deux organisations représentant des minorités en lutte pour leurs droits politiques les coupures de courant que subissent la capitale Tripoli et d'autres parties du pays, ont rapporté lundi les médias libyens.

Le centre de Tripoli a été privé de courant pendant plusieurs heures, lundi, alors même que la consommation d'électricité était en hausse pour chauffer les habitations face à la chute des températures.

Un groupe de Berbères a interrompu les livraisons de gaz en provenance du gisement de Wafa, dans le sud-ouest du pays, à l'appui de revendications linguistiques.

Des membres d'une autre minorité, les Toubous, bloquent de leur côté un route afin d'empêcher que les camions ne livrent du pétrole à une centrale électrique à Sarir, également dans le sud-ouest de la Libye.

Le ministère de l'Electricité a jugé ces mouvements "irresponsables". Selon l'agence de presse nationale Lana, des coupures de courant ont eu lieu dans l'ouest de la Libye, à Tripoli et dans d'autres parties du pays.

Les Berbères et les Toubous demandent que leurs langues et leur identité culturelle soient garanties par une nouvelle constitution, deux ans après la chute du régime du colonel Kadhafi.

(Ulf Laessin; Eric Faye pour le service français)