Dans une interview publiée dans Les Echos, Georges Pauget, le directeur général de la banque, dit avoir récemment présenté "des solutions techniques aux services de la Commission bancaire sur les participations minoritaires".

Elles seraient "à priori compatibles avec les propositions du Comité de Bâle. Ces solutions ont été examinées et pourraient le cas échéant être mises en oeuvre lors de l'entrée en vigueur des futures normes prudentielles".

De ce fait, Georges Pauget affirme "que le scénario très pessimiste sur les participations minoritaires des mutualistes n'existe pas".

Selon lui, les estimations des analystes "sur un retrait à 100% de nos fonds propres des participations de Casa dans les caisses régionales ne sont plus d'actualité. Il en va de même pour BPCE et Natixis".

Le groupe Crédit Agricole "dans son entier respecte aujourd'hui les travaux en cours sur Bâle III et est correctement capitalisé", ajoute Georges Pauget.

S'agissant de la structure cotée Crédit Agricole SA seule, "l'impact des nouveaux critères de Bâle serait de même nature pour nous que ce qu'il est pour les autres groupes bancaires", poursuit le directeur général.

Le Comité de Bâle, chargé de la supervision du secteur bancaire, a fait des propositions de nouvelles normes destinées à renforcer la solidité financière des banques avec des règles plus strictes pour le calcul de leurs fonds propres.

Il entend dans ce cadre exiger des banques que les actions ordinaires soient la forme prédominante de leurs fonds propres. L'idée des nouvelles normes est aussi d'imposer des règles plus strictes sur la distribution de bonus aux collaborateurs et de dividendes aux actionnaires afin d'inciter les banques à privilégier leur solidité financière.

Actuellement à l'état de propositions, les nouvelles normes de Bâle devraient entrer en vigueur d'ici la fin 2012. Une étude d'impact sera au préalable publiée dans le courant du premier semestre 2010.

Noëlle Mennella, édité par Benoît Van Overstraeten