PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent en ordre dispersé sur de faibles écarts jeudi en début de séance, entre hausse des cours des métaux de base et baisse du pétrole, les préoccupations liées aux politiques monétaires et à l'inflation étant provisoirement reléguées au second plan.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,05% à 6.394,89 points vers 07h55 GMT alors qu'à Londres, le FTSE 100 cède 0,08% et qu'à Francfort, le Dax recule de 0,45%.

L'indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,21%, le FTSEurofirst 300 de 0,14% et le Stoxx 600 de 0,03%.

Ce dernier reste à moins de 1% de son record de mardi, inscrit grâce au reflux des craintes d'un resserrement prématuré des politiques monétaires et d'un retour durable de l'inflation.

Ces craintes pourraient toutefois resurgir à la faveur des déclarations de responsables de banques centrales ou de la publication d'indicateurs économiques.

La séance de ce jeudi sera animée principalement par la deuxième estimation du produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre et par les statistiques hebdomadaires des demandes d'indemnisation chômage aux Etats-Unis.

VALEURS

La hausse des cours des métaux de base (+1,1% pour le nickel, +0,5% pour le cuivre par exemple) favorise le secteur des matières premières, dont l'indice Stoxx gagne 1,2%, la plus forte hausse sectorielle du jour.

A l'inverse, le repli du pétrole pèse sur le compartiment de l'énergie (-0,34%).

Airbus prend 5,85%, la plus forte hausse du CAC 40 comme du Stoxx 600, après avoir annoncé un relèvement de ses objectifs de production.

Le cours de HSBC est en légère hausse (+0,18%) après l'annonce de la sortie du groupe marché de la banque de détail aux Etats-Unis, prévue de longue date.

A la baisse, Bayer chute de 4,78% au lendemain du rejet par un juge américain de sa proposition de règlement amiable d'une procédure en nom collectif visant l'herbicide Roundup aux Etats-Unis.

Puma cède 2,59% après la cession de 5,9% de son capital par le français Kering (-0,08%), qui poursuit ainsi son désengagement et n'en détient plus que 4%.

EN ASIE

À Tokyo, l'indice Nikkei a fini en baisse de 0,33% sur des prises de bénéfice après cinq séances consécutives de hausse qui lui avaient permis de gagner près de 2,2%, un recul favorisé entre autres par les inquiétudes liées à la situation sanitaire.

En Chine, le SSE Composite de Shanghai a pris 0,43% et le CSI 300 0,33%, au plus haut depuis trois mois, malgré l'annonce d'un ralentissement de la croissance des bénéfices dans l'industrie, à 57% sur un an après +92,3% en mars.

A WALL STREET

Les contrats à terme sur les principaux indices américains préfigurent pour l'instant un repli à l'ouverture.

Mercredi, la séance s'est conclue sur des gains limités sur fond de baisse des rendements obligataires: le Dow Jones a gagné 0,03%, ou 10,59 points, à 34.323,05 points, le S&P-500 a pris 7,86 points (0,19%) à 4.195,99 et le Nasdaq Composite a avancé de 80,82 points (0,59%) à 13.738,00.

Tesla (+2,39%) et Alphabet (+0,74%), qui avaient souffert ces dernières semaines de la remontée des rendements des emprunts d'Etat et des craintes liées à l'inflation, ont figuré parmi les principaux contributeurs à la progression du S&P-500.

TAUX

Les rendements des emprunts d'Etat de la zone euro sont pratiquement inchangés après une baisse marquée mercredi dans le sillage de ceux des bons du Trésor américain: celui du Bund allemand à dix ans s'affiche à -0,201%, son équivalent français à 0,16%.

Ils pourraient réagir aux interventions publiques de plusieurs responsables de la Banque centrale européenne (BCE) , parmi lesquels Luis de Guindos et Isabel Schnabel, attendues dans la journée.

Côté américain, le rendement des Treasuries à dix ans remonte à 1,5875% après le plus bas de près de trois semaines touché mercredi à 1,552%.

CHANGES

Le dollar est pratiquement stable face aux autres grandes devises (-0,08%) après avoir gagné près de 0,5% mercredi. Les cambistes attendent désormais les chiffres des revenus et dépenses des ménages américains et de l'indice des prix PCE que publiera vendredi le département du Commerce.

L'euro se traite un peu en dessous de 1,22 dollar.

Le yuan, lui, poursuit sa hausse au lendemain du relèvement de son cours pivot par la banque centrale chinoise: il évolue à son plus haut niveau face au dollar depuis mai 2018.

PÉTROLE

Le marché pétrolier évolue dans le rouge mais le prix du baril reste contenu dans la fourchette au sein de laquelle il évolue depuis plusieurs jours dans l'attente de précisions sur l'évolution de la demande comme sur un possible retour des exportations iraniennes.

Le Brent abandonne 0,65% à 68,42 dollars et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,63% à 65,79 dollars.

(édité par Patrick Vignal)

par Marc Angrand