À Paris, le CAC 40 perd 0,04% à 5.378,84 points à 08h45 GMT tandis qu'à Francfort, le Dax prend 0,11%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en baisse de 0,04% et le Stoxx 600 de 0,12%, mais l'EuroStoxx 50 de la zone euro avance de 0,06%.

La Bourse de Londres se distingue avec une progression de 0,3% pour le FTSE 100, grâce au repli de la livre sterling, qui favorise les grandes valeurs tournées vers l'export.

Si l'agenda du jour est très mince, la suite de la semaine s'annonce plus animée avec entre autres la publication des chiffres mensuels des prix à la consommation aux Etats-Unis, dans la zone euro et au Royaume-Uni, qui pourraient apporter de nouveaux éléments au débat sur le resserrement progressif des politiques monétaires.

Le marché suivra également le débat prévu mardi à Francfort entre les présidents de la Banque centrale européenne (BCE), de la Réserve fédérale américaine, de la Banque d'Angleterre et de la Banque du Japon sur la communication des banques centrales.

Mais le grand dossier de la semaine pourrait être celui du projet de réforme fiscale de l'administration Trump aux Etats-Unis.

La Chambre des représentants a prévu de se prononcer dans les prochains jours sur une version du projet mais rien n'indique pour l'instant que ses membres républicains sont disposés à trouver un compromis avec les sénateurs de leur camp pour combler leurs divergences.

A Tokyo, l'indice Nikkei a fini la journée en baisse de 1,32%, au plus bas depuis une semaine, et l'indice MSCI des valeurs d'Asie-Pacifique hors Japon abandonne 0,2%.

EDF SANCTIONNÉ APRÈS SES NOUVEAUX OBJECTIFS 2018

Aux valeurs en Europe, EDF chute de 6,94%, la plus forte baisse du Stoxx 600, après avoir revu en baisse ses objectifs financiers pour l'an prochain en raison d'une baisse de la consommation d'électricité et d'une moindre disponibilité de ses réacteurs nucléaires.

Lanterne rouge du CAC, Carrefour abandonne 2% après une information de BFM Business selon laquelle le nouveau PDG, Alexandre Bompard, ne présentera pas son plan stratégique avant le mois de janvier.

Autre baisse marquée, celle du spécialiste suisse des prothèses auditives Sonova, qui cède 7,35% après des résultats inférieurs aux attentes du marché, conséquence d'une réorganisation de ses activités aux Etats-Unis.

A la hausse, Deutsche Bank (+0,39%) se hisse en tête de l'EuroStoxx 50. Selon une source proche du dossier, le groupe allemand a choisi les banques qui coordonneront l'introduction en Bourse de ses activités de gestion d'actifs.

A Londres, AstraZeneca prend 2,28% et Unilever 1,3%.

La baisse de la livre sterling est en effet le facteur dominant du jour sur le marché des changes: la devise britannique cède 0,73% face au dollar et 0,6% face à l'euro après les informations de la presse dominicale britannique selon lesquelles 40 députés conservateurs ont accepté de signer une motion de défiance envers la Première ministre Theresa May.

Le dollar, lui, reprend du terrain face aux autres grandes devises (+0,20%) et l'euro revient sous 1,1640 dollar.

Le marché pétrolier est toujours hésitant, tiraillé entre les signes de tension au Moyen-Orient et l'annonce d'une hausse du nombre de puits en activité aux Etats-Unis, qui pourrait préfigurer une augmentation des pompages.

On ignore encore si le violent séisme qui a touché la frontière irako-iranienne, faisant au moins 328 morts, a endommagé les installations pétrolières de la région.

(Edité par Wilfrid Exbrayat)

par Marc Angrand