SURABAYA, Indonésie, 2 janvier (Reuters) - Les opérations doivent reprendre ce vendredi matin en mer de Java où des moyens de recherche acoustique mis à disposition par le Bureau français d'enquêtes et d'analyses (BEA) sont attendus sur zone pour tenter de localiser le vol QZ8501.

Les mauvaises conditions de mer n'ont pas encore permis de retrouver l'Airbus A320-200 de la compagnie AirAsia qui s'est abîmé dimanche dernier avec 162 personnes à son bord, alors qu'il effectuait la liaison entre Surabaya, en Indonésie, et Singapour.

Les images sous-marines reconstituées par balayages sonar qui avaient permis en début de semaine de localiser une forme allongée qui pourrait être le fuselage du vol QZ8501 n'ont pas été confirmées depuis, indique-t-on de source proche des recherches, et les signaux théoriquement émis par les enregistreurs de vol de l'appareil n'ont pas été détectés.

Des plongeurs de la marine indonésienne attendent une accalmie météo pour descendre inspecter les fonds sous-marins, dans le nord de la mer de Java, près du détroit de Karimata.

Sept corps ont à ce jour été repêchés en mer de Java, selon un nouveau bilan des autorités indonésiennes. Les corps des victimes ont été transférés dans des cercueils numérotés à Surabaya où les proches des victimes ont été réunis pour procéder aux identifications.

"Un bateau doit acheminer dans la matinée du 2 janvier, heure locale, les enquêteurs équipés de moyens de détection comprenant notamment des hydrophones en vue de localiser les balises acoustiques des deux enregistreurs de vol (enregistreur phonique, Cockpit Voice Recorder, CVR et enregistreur de paramètres de l'avion, Flight Data Recorder, FDR)", a précisé le BEA français.

Des experts français, singapouriens et indonésiens sont à bord du bâtiment transportant ces deux "hydrophones".

La théorie sur laquelle travaillent les enquêteurs est que l'appareil a pu connaître une avarie grave alors qu'il était en phase d'ascension rapide pour éviter un gros orage, 40 minutes environ après son décollage. Selon une source proche de l'enquête, des données radar suggèrent que l'avion aurait suivi une trajectoire beaucoup trop pentue, peut-être au-delà de ses limites. (Gayatri Suroyo et Charlotte Greenfield avec Fergus Jensen à Pangkalan Bun et Michael Taylor à Djakarta; Guy Kerivel et Henri-Pierre André pour le service français)