NATIONS UNIES/BRUXELLES, 27 janvier (Reuters) - La première séance de négociations en vue d'un accord permanent sur le programme nucléaire iranien entre Téhéran et six grandes puissances devrait se dérouler le mois prochain à New York, a-t-on appris lundi d'une responsable américaine.

"Nous nous attendons à ce que le premier cycle de négociations d'envergure s'ouvre à New York à la mi-férier avec des dates qui restent à confirmer", écrit dans un courriel la porte-parole du Département d'Etat Marie Harf.

"New York, un lieu accepté par la Haute représentante de l'Union européenne (Catherine) Ashton et le ministre iranien des Affaires étrangères (Mohammad Javad) Zarif, a des infrastructures semblables à celles de Genève", dit Marie Harf.

"Nous estimons que le soutien des Nations unies est important pour travailler à un accord global."

Selon un diplomate occidental, les six puissances voudraient faire démarrer les négociations lors de la semaine du 16 février, bien que les discussions ne pourront sans doute pas s'ouvrir avant le 18 février en raison de la célébration, la veille, du Washington Day.

A Washington, des assistants parlementaires ont déclaré lundi qu'un projet de durcissement des sanctions contre le programme nucléaire iranien avait échoué au Congrès et que des parlementaires s'attelaient à la rédaction d'un nouveau texte, moins dur.

L'Iran a suspendu ses activités nucléaires les plus sensibles dans le cadre de l'accord avec les grandes puissances conclu en novembre et qui est entré en vigueur en début de semaine dernière lundi, ouvrant la voie à une levée partielle des sanctions internationales.

La mise en oeuvre de l'accord provisoire du 24 novembre a ouvert une période de six mois durant laquelle l'Iran et le groupe P5+1 vont tenter de parvenir à un règlement définitif du contentieux sur le programme nucléaire iranien.

L'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA) a annoncé que Téhéran avait cessé d'enrichir l'uranium à 20%, seuil permettant d'envisager une utilisation à des fins militaires. (Louis Charbonneau et Justyna Pawlak,; Jean-Stéphane Brosse et Nicolas Delame pour le service français)