ROME, 30 novembre (Reuters) - La banque du Vatican a désigné un nouveau directeur général, Rolando Marranci, qui occupait depuis le mois de juillet les fonctions d'adjoint chargé d'améliorer l'image et la transparence des opérations de l'institution financière touchée par plusieurs scandales.

Marranci, 60 ans, avait été appelé comme consultant après le départ du directeur général Paolo Cipriani et de son numéro deux, Massimo Tulli, contraints à la démission en raison de leurs liens avec un membre du haut clergé soupçonné d'avoir cherché à introduire en Italie 20 millions d'euros en provenance de Suisse.

Marranci travaillait pour le groupe financier Promontory auquel le pape François avait demandé un audit des comptes détenus par des particuliers ainsi que la mise en place de procédure pour enpêcher le blanchiment d'argent.

Le souverain pontife a fait de la moralisation de l'Institut pour les oeuvres de religion (IOR) une priorité dès son élection en février.

Il a notamment nommé le juriste allemand Ernst von Freyberg à la présidence de la banque du Vatican dont il occupait la direction générale par intérim. Freyberg va conserver ses fonctions et sera le supérieur hiérarchique de Marranci.

Au mois de juin, monseigneur Mario Salvatore Ricca a été nommé prélat et sert depuis comme secrétaire de la commission des cardinaux à la tête de l'IOR assistant aux réunions du directoire présidées par Freyberg.

Au cours de l'histoire récente, la banque du Vatican a été au centre de plusieurs affaires dont la plus retentissante fut la chute de la banque Ambrosiano dont le président Roberto Calvi avait été retrouvé pendu sous le pont de Blackfriar à Londres en 1982.

L'avenir de l'IOR est incertain depuis l'accession du pape François qui a désigné deux commissions pour le conseiller sur les mesures à prendre afin de moraliser les finances du Vatican. Le souverain pontife n'a pas exclu de fermer l'institution bancaire si son fonctionnement ne peut pas être réformé. (James Mackenzie; Pierre Sérisier pour le service français)