(CercleFinance.com) -Le spectaculaire plongeon des indices US (-4% en moyenne, -4% pour le Russel-2000, -5% pour le NASDAQ) ainsi que des T-Bonds (liquidations massives d'actifs tous azimuts au lendemain du FOMC) n'a pas trop affecté le Dollar qui regagne le terrain perdu la veille : le Dollar index établit un nouveau record en séance à 103,94 mais le gain de +1% à 103,6 n'est pas décisif, le 'DXY' ayant clôturé à 103,75 le 2 mai.

L'Euro finit quasi stable sur 48H à 1,0540 (en repli de -0,8% par rapport à mercredi soir), même scénario sur le $/yen (+0,8% à 130,15).

Cette journée a donné lieu à un mouvement spectaculaire : la Livre dégringole de -2% face au Dollar vers 1,237 alors que les commentaires de la BoE ce midi ont inquiété les cambistes. Elle ne sait plus comment concilier lutte contre l'inflation et son objectif de ne pas étouffer la croissance.

Le Dollar reste fondamentalement soutenu par le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans qui franchit les 3,00% et finit à 3,05% après un zénith à 3,10% cet après-midi, au plus haut depuis 2018.
Contrepied également spectaculaire sur nos OAT (passé de -9Pts à +2,5Pts à 1,536%) et de -7Pts sur les Bunds à +3Pts à 1,011%.

Un chiffre US a créé la sensation: la productivité non-agricole a plongé de -7,5% aux Etats-Unis au premier trimestre 2022 en rythme annualisé, selon l'estimation préliminaire du Département du Travail, une chute bien plus importante que celle attendue en moyenne par les économistes (-4%).

Ce plongeon traduit une baisse de 2,4% de la production alors même que le nombre d'heures travaillées a augmenté de 5,5%. Combiné à une progression de 3,2% du salaire horaire, il entraîne une envolée de 11,6% des coûts unitaires salariaux.
Le nombre d'inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage a augmenté de +19.000 la semaine du 25 avril aux Etats-Unis, s'établissant à 200 000, contre 181 000 une semaine plus tôt: c'était un plancher de 50 ans.

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