REYKJAVIK, 29 octobre (Reuters) - Les Islandais se rendent aux urnes samedi lors d'élections parlementaires où le Parti pirate pourrait détrôner la coalition sortante de centre-droit.

Fondé par des cybermilitants et dirigé par l'activiste Birgitta Jonsdottir, le Parti pirate promet de mettre fin à la corruption, propose d'accorder l'asile au lanceur d'alerte Edward Snowden et de favoriser l'usage des monnaies virtuelles comme le bitcoin.

En juin, l'historien Gudni Johannesson, qui n'appartient à aucun parti, a remporté l'élection présidentielle, marquée par une défiance des électeurs à l'égard de la classe politique après la crise financière de 2008 et le scandale des "Panama papers".

De récents sondages montrent que les Parti de l'indépendance et du progrès sont susceptibles de perdre leur majorité à l'Althing, le parlement unicaméral de l'Islande, ce qui les laisserait en quête d'un troisième partenaire.

Les Pirates pourraient chercher à s'allier avec des partis d'opposition: l'Alliance sociale-démocrate, le Mouvement des verts et de gauche ou encore Avenir radieux, mouvement libéral et écologiste.

Un sondage mené le 27 octobre par l'institut Visir & Stod crédite les partis de gouvernement de 37%, contre 47% pour les quatre partis d'opposition réunis.

La participation électorale est habituellement forte en Islande, autour de 80%, mais l'électorat jeune est marqué par une plus forte abstention, ce qui pourrait affecter les résultats du Parti pirate. (Stine Jacobsen; Julie Carriat pour le service français)