MADRID, 23 avril (Reuters) - Le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a dit mardi qu'il envisageait de nouvelles hausses des impôts et réductions des dépenses afin de contenir le déficit public si les conditions économiques continuaient à se dégrader.

Madrid publiera vendredi une révision de ses prévisions économiques, ainsi qu'un nouveau programme de réformes pour les deux prochaines années.

Le ministère de l'Economie a annoncé cette semaine que l'Espagne pourrait enregistrer une contraction de son produit intérieur brut (PIB)comprise entre 1% et 1,5% cette année, contre un recul de 0,5% initialement prévu.

"Nous n'annoncerons pas de coupes budgétaires comme celles dévoilées l'année dernière, cependant nous devrons probablement modifier certains postes dans le budget", a dit Mariano Rajoy lors d'une conférence de presse conjointe avec Robert Fico, le Premier ministre slovaque.

"Nous ne voulons pas augmenter la taxe sur le valeur ajoutée ou l'impôt sur le revenu cette année, mais nous dépendons aussi du taux de croissance et du plan de réduction des déficits pour les prochaines années", a-t-il précisé.

Des hauts fonctionnaires espagnols n'ont eu de cesse de dire que les prochaines mesure économiques du gouvernement espagnol mettraient l'accent sur le soutien à l'investissement privé plutôt qu'alourdir la fiscalité ou réduire encore les dépenses.

Le gouvernement avait promis de revenir sur les hausses d'impôts adoptées en 2011 et 2012 dès 2014 ou même avant si la situation économique le permettait. Selon la Commission européenne, un tel retour en arrière engendrerait une nouvelle hausse des déficits.

Mariano Rajoy n'a pas précisé s'il souhaitait pérenniser ces hausses d'impôts ou s'il envisageait d'en créer de nouvelles.

L'Espagne souhaite obtenir un délai supplémentaire de l'Union européenne pour ramener son déficit public sous la barre des 3%. (Julien Toyer, Constance De Cambiaire pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)