Commission européenne

Communiqué de presse

Bruxelles, le 9 janvier2014

Concentrations: la Commission autorise la concentration entre Publicis et Omnicom dans le secteur dela publicité, du marketing et de la communication

La Commission européenne a autorisé, en vertu du règlement de l'UE sur les concentrations, le projet de concentration entre Publicis, groupe international spécialisé dans la publicité et la communication basé en France, et Omnicom, entreprise spécialisée dans la publicité, le marketing et la communication d'entreprise à l'échelle mondiale qui a son siège aux États-Unis. Le fait que les marchés fonctionnent par appels d'offres, la présence d'autres concurrents importants, les barrières relativement faibles à l'entrée sur le marché et le fort contrepouvoir des vendeurs d'espaces médiatiques garantiront des conditions de concurrence équitables sur l'ensemble des marchés en cause à l'issue de la concentration.

Les parties sont toutes deux actives, par l'intermédiaire de leurs filiales, dans le secteur des services de publicité, de marketing et de communication, notamment dans le secteur dit des services de communication commerciale, qui correspond au volet «créatif» de la publicité et couvre notamment la conception de campagnes publicitaires, et dans le secteur des services d'achat d'espace médiatique, qui englobe l'achat d'espaces publicitaires dans les médias pour le compte de clients, dans de nombreux pays européens et dans le monde. La Commission a examiné les effets de la concentration sur la concurrence dans 20 pays de l'Espace économique européen (EEE) pour ce qui est du marché des services de communication commerciale et dans 22 pays de l'EEE pour ce qui est des services d'achat d'espace médiatique.

Dans les deux cas, l'entité issue de la concentration subira une pression concurrentielle suffisante de la part de plusieurs concurrents, notamment de grands groupes publicitaires internationaux tels que WPP, Dentsu-Aegis, IPG et Havas, en mesure de satisfaire les exigences plus complexes des grands annonceurs à l'échelle mondiale. Si la nouvelle entité devait augmenter ses prix ou réduire la qualité de ses services, les clients auraient la possibilité de se tourner vers l'une des agences concurrentes qui resteraient présentes sur le marché au terme de l'opération. Il leur serait d'autant plus facile de changer d'agence que les marchés fonctionnent par appels d'offres, que les contrats sont conclus pour une durée relativement courte et qu'un tel changement induirait des coûts assez limités. En particulier, si l'entité issue de la concentration tentait d'user de sa position sur le marché des services d'achat d'espace médiatique, sur lequel les agences publicitaires achètent des espaces publicitaires aux vendeurs de médias, pour accroître son pouvoir de négociation avec les propriétaires de médias, ceux-ci disposeraient d'un contrepoids suffisant compte tenu de leur forte concentration dans les pays européens concernés.

En conséquence, la Commission a conclu que l'opération ne poserait aucun problème de concurrence.

L'opération a été notifiée à la Commission le 25 novembre 2013.

Entreprises et produits

Publicisest présente, par l'intermédiaire de ses filiales, dans le secteur des services de publicité, de marketing et de communication, notamment dans le secteur des services de communication commerciale et d'achat d'espace médiatique dans l'EEE et dans le monde. Elle est également active dans la vente d'espaces publicitaires en France et aux Pays-Bas.

Omnicom est présente, par l'intermédiaire de ses filiales, dans le secteur des services de publicité, de marketing et de communication, notamment dans le secteur des services de communication commerciale et d'achat d'espace médiatique dans l'EEE et dans le monde.

Règles et procedures en matière de contrôle des concentrations

LaCommission a pour mission d'apprécier les fusions et les acquisitions entre entreprisesdont le chiffre d'affaires dépasse certains seuils (voir l'article 1erdu règlement sur les concentrations) et d'empêcher les concentrations qui entraveraient de manière significative l'exercice d'une concurrence effective dans l'EEE ou une partie substantielle de celui-ci.

La grande majorité des concentrations notifiées ne posent pas de problème de concurrence et sont autorisées après un examen de routine. À compter de la date de notification d'une opération, la Commission dispose en général d'un délai maximal de 25 jours ouvrables pour décider d'autoriser cette opération (phase I) ou d'ouvrir une enquête approfondie (phase II).

Des informations plus détaillées seront disponibles sur le site web de la DG Concurrence, dans le registre public des affaires de concurrencede la Commission, sous le numéro M.7023.

Marisa Gonzalez Iglesias(+32 2 295 19 25)


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