WASHINGTON, 27 juin (Reuters) - Les marchés financiers ont "largement sous-estimé" l'issue du référendum britannique sur une sortie de l'Union européenne mais n'ont cependant pas paniqué vendredi, a estimé dimanche la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde.

Lors d'un forum à Aspen, dans le Colorado, Christine Lagarde a dit que les banquiers centraux avait fait leur travail vendredi, à l'annonce de la victoire du Brexit, et veillé à ce que de larges masses de liquidités soient disponibles.

Les responsables politiques ont oeuvré eux pour assurer les acteurs des marchés que "la situation était sous contrôle. Et elle était sous contrôle", a-t-elle dit.

"Il y a eu un mouvement violent, brutal et immédiat, la livre a chuté de 10%", a dit Christine Lagarde.

"Mais il n'y a pas eu de panique et les banquiers centraux ont fait le travail auxquels ils se tenaient prêts au cas où, c'est-à-dire injecter beaucoup de liquidités dans les marchés", a-t-elle poursuivi.

Il n'y a pas eu de problème de liquidité vendredi, contrairement aux moments les plus sévères de la crise financière de 2008, a-t-elle souligné.

La réaction des marchés dépend désormais, a-t-elle poursuivi, des mesures que prendront les dirigeants britanniques et européens pour gérer le divorce et limiter l'incertitude qui en découle.

"A ce jour, les responsables tant au Royaume-Uni qu'en Europe tiennent le niveau d'incertitude entre leurs mains. La manière dont ils agissent dans les prochains jours va vraiment influencer la direction que prendra le risque", a dit la directrice générale du FMI.

Les responsables politiques et les institutions internationales doivent coopérer pour gérer les implications du vote pour la sortie de l'UE du Royaume-Uni, a-t-elle poursuivi, notant que seule la Grande-Bretagne peut formellement déclencher la procédure de divorce, et que l'Europe ne peut lui forcer la main.

"Nous avons fortement encouragé une poursuite effective de la transition de la manière la plus efficace, la plus prévisible, afin de réduire le niveau de l'incertitude, qui déterminera à son tour le niveau de risque", a-t-elle dit. (David Lawder; Julie Carriat pour le service français, édité par Henri-Pierre André)