(Actualisé avec)

GLASGOW, Ecosse, 15 octobre (Reuters) - Le gouvernement écossais se prépare à toutes les éventualités, notamment à celle de l'indépendance, s'il estime que les modalités du départ du Royaume-Uni de l'Union européenne se feraient au détriment de l'Ecosse, a prévenu samedi la la Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon.

Le 23 juin dernier, lors du référendum remporté par le camp du Brexit, l'Ecosse a voté elle à 62% en faveur d'un maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne.

Pour le Parti national écossais (SNP) de Sturgeon, au pouvoir à Edimbourg, ce fossé électoral est une opportunité pour remettre sur la table l'option de l'indépendance, rejetée par référendum en septembre 2014.

"Si le gouvernement britannique insiste pour emmener l'Ecosse sur un chemin qui affectera son économie, aura des conséquences sur l'emploi, réduira notre niveau de vie et endommagera notre réputation de pays ouvert, accueillant (...), alors, ne vous faites aucune illusion", a-t-elle déclaré. "L'Ecosse doit avoir la possibilité de choisir son avenir."

Pour parer à toute éventualité, l'Ecosse a décidé d'ouvrir un bureau de représentation commerciale à Berlin a dit Nicola Sturgeon.

"Créer des emplois, développer l'économie et accroître les recettes fiscales: ces priorités doivent être au centre de tout ce que nous faisons", devait dire Sturgeon lors de son discours de clôture du congrès du SNP à Glasgow.

L'Ecosse, devait-elle poursuivre, veut préserver le plus d'avantages possibles liés à l'appartenance au marché commun européen, même après le départ du Royaume-Uni, et souhaite un accord sur mesure avec Londres. (Elisabeth O'Leary; Henri-Pierre André pour le service français)