Soutenu par le Parti populaire européen (centre droit), les sociaux-démocrates et les libéraux démocrates, le compromis a été approuvé par 494 voix contre 193 et 42 abstentions.

Le vote formel sur le Cadre financier pluriannuel (CFP) 2014-2020, issu d'un accord difficilement trouvé entre les 27 en février dernier, n'aura lieu qu'en septembre.

Les eurodéputés avaient menacé de mettre leur veto à une enveloppe budgétaire en baisse pour la première fois, sous la pression de certains pays dont le Royaume-Uni, alors qu'elle ne représente que 1% du revenu national brut de l'Union européenne.

Ils avaient toutefois renoncé à se battre sur les chiffres - 960 milliards d'euros en crédits d'engagement (les autorisations de programmes) et 908,4 milliards en crédits de paiement (ce qui est effectivement déboursé) - pour revendiquer une clause de flexibilité autorisant le transfert des sommes non dépensées d'une rubrique à une autre et d'une année à la suivante.

Ils exigeaient également une clause de révision, après les élections européennes de 2014, tant pour tenir compte d'un éventuel redémarrage de la croissance, que pour respecter les prérogatives de la future assemblée sortie des urnes.

Au terme des négociations, la Commission européenne proposera une révision du CFP avant la fin 2016 et une large flexibilité sera incluse dans les règles budgétaires.

Le Parlement conditionne encore son vote final au règlement par les ministres des Finances européens des 11,2 milliards d'euros qui manquent, selon lui, pour boucler le budget 2013.

La résolution adoptée mercredi rappelle aussi que le niveau du prochain CFP reste "en deçà des objectifs politiques de l'Union européenne".

"Cet accord sur le cadre global permet aux négociations législatives de se poursuivre, afin de préciser maintenant la répartition des fonds disponibles à l'intérieur de chaque politique", a néanmoins estimé le Français Alain Lamassoure, élu UMP et président de la commission budgétaire.

Les écologistes et la gauche communiste ont, de leur côté, voté contre un "budget au rabais", selon les mots du coprésident des Verts, Daniel Cohn-Bendit.

Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse