Benoit Flamant, Directeur Gestion Tech chez Fourpoints IM, fait le point sur les valeurs technologiques six mois après leur forte chute. Il a retenu cinq valeurs technologies de l'information, toutes emblématiques car au coeur de fortes ruptures technologiques. Elles vont de la plus grosse, Amazon (153 milliards de dollars), aux plus petites, Concur technologies (7 milliards de dollars) et ServiceNow (9 milliards de dollars), en passant par LinkedIn (26 milliards de dollars) ou encore Salesforce.com (36 milliards de dollars).

Leur cours a baissé en 3 phases, pour se stabiliser fin avril, début mai, avec des chutes allant de -28% à -47% pour LinkedIn qui a commencé sa baisse en novembre 2013. Il n'en fallait pas plus pour que ce phénomène soit qualifié d'éclatement de bulle. Le gestionnaire d'actifs pense que la vraie définition d'une bulle est le nombre de mois pour retrouver le plus haut précédent. Ainsi, le Nasdaq 100 (technologies de l'information, biotechnologie et autres) ainsi toujours en retrait de 15% par rapport à son sommet de mars 2000.

Benoit Flamant fait remarquer que 6 mois après, elles ont déjà repris au minimum plus de la moitié de ce qu'elles avaient perdu. La performance depuis le début de l'année est déjà revenue en territoire positif pour trois d'entre elles : Salesforce.com : +6%, Service Now +11%, Concur Technologies +23%. Selon le gérant, nous ne sommes donc pas loin de la performance de l'indice américain S&P 500 sur la même période : +9,9%. « Une performance qui pouvait être améliorée en écrêtant pendant la hausse et renforçant quand tout le monde paniquait », ajoute-t-il.

Et il ne s'agit là que de performances 2014. Il faudrait en effet ajouter les performances antérieures. Malgré la baisse récente, LinkedIn a par exemple progressé de 369% depuis son introduction en bourse en mai 2011 - à comparer à +58% pour le S&P 500 sur la même période.

« La panique n'est pas toujours bonne conseillère, surtout quand il s'agit de sociétés bien gérées qui ont la chance d'être positionnées au coeur d'un mouvement disruptif structurel », conclut Fourpoints IM.