PARIS, 26 novembre (Reuters) - Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone a souhaité samedi que François Hollande et Manuel Valls, mais aussi Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, participent à la primaire de la gauche en janvier prochain avant un rassemblement au second tour.

"Je souhaite que (Manuel) Valls participe à la primaire, je souhaite que (François) Hollande participe à la primaire, je préfèrerais qu'ils participent tous les deux à la primaire plutôt que l'un puisse se dire 'là je suis éliminé sur le tapis vert, donc je m'éloigne de la campagne, je m'éloigne des socialistes, je m'éloigne de l'action gouvernementale", a déclaré l'élu socialiste de Seine-Saint-Denis, dont les propos ont été diffusés sur BFMTV.

Claude Bartolone s'exprimait à Bondy (Seine-Saint-Denis), en marge du "Carrrefour citoyen des gauches et de l'écologie", un rassemblement initié par la maire de Lille Martine Aubry.

Le président de l'Assemblée nationale, qui a semblé prendre ses distances avec le chef de l'Etat depuis la parution du livre de confidences de François Hollande à des journalistes "Un président ne devrait pas dire ça...", a également appelé de ses voeux une participation d'Emmanuel Macron et de Jean-Luc Mélenchon à la consultation prévue les 22 et 29 janvier 2017.

"Ce n'est pas une petite primaire qui peut nous sauver", a-t-il indiqué en ajoutant "je souhaite que (Emmanuel) Macron participe à la primaire (...), je souhaite que (Jean-Luc) Mélenchon vienne exprimer au sein de la primaire sa différence."

"Nous savons les uns et les autres que s'il y a trois, quatre candidats qui se réclament de la gauche au premier tour, notre élimination est inéluctable", a-t-il prévenu.

Le chef de l'Etat a prévu d'annoncer sa décision sur une éventuelle entrée en lice pour un second mandat, avant le 15 décembre, date limite de dépôt des candidatures pour la primaire organisée par le Parti socialiste.

Selon son entourage, cette annonce devrait avoir lieu dans les tout prochains jours.

Alors que la popularité du chef de l'Etat est au plus bas, Manuel Valls semble de son côté se préparer depuis plusieurs semaines à constituer un recours pour une gauche divisée. (Myriam Rivet, édité par Nicolas Delame)