PARIS, 28 octobre (Reuters) - François Hollande est tombé à 26% d'opinions favorables, franchissant un record historique d'impopularité pour un président de la République, selon un sondage de BVA pour L'Express, France Inter et la presse régionale publié lundi.

Un chiffre inférieur à 30% d'opinions favorables n'avait été franchi auparavant par aucun président français selon le baromètre de l'institut, lancé il y a plus de 30 ans.

"En ce mois d'octobre 2013, François Hollande chute de 6 points, à 26% de bonnes opinions (contre 73% de mauvaises) franchissant ce seuil mythique des 30% et pulvérisant par la même occasion le record historique d'impopularité pour un président de la République", explique BVA.

L'affaire Leonarda et la polémique autour de l'intervention télévisée du chef de l'Etat, qui a proposé à la jeune collégienne rom d'origine kosovare de revenir seule en France, expliquent principalement cette baisse selon l'institut.

En revanche, Jean-Marc Ayrault, qui suit l'impopularité du chef de l'Etat avec 25% de bonnes opinions, ne franchit pas le record de défiance envers un Premier ministre, celui-ci étant détenu par Alain Juppé, tombé à 20% de bonnes opinions après les grandes grèves de 1995, rappelle BVA.

A l'inverse, Marine Le Pen atteint un nouveau record de popularité avec 30% de cote d'influence en octobre, soit une hausse de 4 points, souligne-t-il.

"Le Front National décolle lui aussi, gagnant 4 points avec 28% de jugements positifs, ce qui lui permet d'égaler désormais le PS qui chute de 5 points à 28%", ajoute BVA, précisant que le Parti socialiste connaît un record d'impopularité.

Plusieurs thèmes chers au FN progressent parmi les principales préoccupations des Français.

L'emploi reste la première priorité, mais la fiscalité (26% et 17 points de hausse en un an) et l'immigration (19% et 10 points de hausse en un an) progressent spectaculairement.

Le gouvernement socialiste, qui fait face à un "ras-le-bol" touchant la fiscalité des entreprises ou plus récemment l'écotaxe poids lourds, est pris de court par l'ampleur du phénomène alors qu'il était jusqu'à présent épargné par les mouvements sociaux classiques. (voir )

Ce sondage a été réalisé entre le 24 et le 25 octobre auprès de 1.050 personnes représentatives de la population française et âgées de 18 ans et plus. (Marion Douet, édité par Yves Clarisse)