PARIS, 10 février (Reuters) - L'Europe mérite mieux que des "pantalonnades", déclare le président de l'Assemblée nationale française, Richard Ferrand, dans le Journal du Dimanche, en prenant pour cible l'actuel gouvernement italien avec lequel Paris est en froid.

La querelle diplomatique entre la France et l'Italie s'est encore envenimée jeudi avec la décision de Paris de rappeler son ambassadeur à Rome.

La France dénonce les "accusations répétées", "attaques sans fondement", "déclarations outrancières" et "ingérences" des deux vice-présidents du Conseil italien - Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement 5 Etoiles (anti-système) et Matteo Salvini, leader de la Ligue (extrême droite).

La "provocation" de trop a été la rencontre mardi en France entre Luigi Di Maio et des représentants des "Gilets jaunes", dont le mouvement a plongé depuis trois mois la France dans une crise sociale et politique inédite.

Prié par le JDD de dire s'il craignait une "guignolisation grandissante" à l'approche des élections européennes, Richard Ferrand répond : "Ce mouvement est bien enclenché."

"C'est surtout inquiétant pour l'Italie, pays voisin et ami", ajoute-t-il. "Les enjeux européens méritent mieux que des pantalonnades." (Emmanuel Jarry)