PARIS (Reuters) - La justice française a décidé de rouvrir le dossier de "l'affaire Omar Raddad", 27 ans après la condamnation de ce dernier pour le meurtre de Ghislaine Marchal le 23 juin 1991 dans sa villa de Mougins (Alpes-Maritimes).

Saisie d'un recours d'Omar Raddad devant la Cour de révision et de réexamen, la Commission d'instruction a ordonné "un complément d'information", indique jeudi la Cour de cassation dans un bref communiqué.

"La bataille n'est pas terminée", s'est félicitée devant la presse l'avocate d'Omar Raddad, Me Sylvie Noachovitch.

Omar Raddad, qui était le jardinier de la victime, a toujours clamé son innocence dans ce dossier qui a marqué les annales judiciaires françaises, en raison notamment de zones d'ombre persistantes, et a fait l'objet d'un film en 2011.

Deux inscriptions en lettres de sang découvertes sur la scène du crime - "OMAR M'A TUER" pour l'une, et "OMAR M'A T" pour l'autre - avaient concentré les soupçons sur le jardinier d'origine marocaine de la riche veuve.

Condamné en 1994 à 18 ans de prison, Omar Raddad, aujourd'hui âgé de 59 ans, avait bénéficié en 1996 d'une grâce partielle accordée par le président Jacques Chirac.

(Rédigé par Sophie Louet, avec la contribution de Nicolas Delame)