PARIS, 27 septembre (Reuters) - Le gouvernement estime que le projet de loi visant à accélérer la construction de nouveaux réacteurs nucléaires en France permettra de lancer la construction d'un premier EPR2 avant la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron en mai 2027, a-t-on déclaré mardi au ministère de la Transition énergétique.

La mise en service commerciale d'un premier réacteur de nouvelle génération est quant à elle envisagée à compter de 2035-2036, a-t-on ajouté.

"L'objectif est que la partie procédurale et les autorisations durent moins de cinq ans et que, en pratique, on sache mettre le premier coup de pioche du premier EPR2 avant la fin du quinquennat, avant mai 2027",a indiqué à la presse un membre du cabinet d’Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique, lors d’une conférence téléphonique présentant les grandes lignes du projet de loi.

Emmanuel Macron a lancé en février le vaste chantier du renouvellement du parc nucléaire français en annonçant la construction de six nouveaux réacteurs de nouvelle génération (EPR2) et la possibilité de huit réacteurs additionnels, avec un premier chantier à partir de 2028 et une première mise en service à l’horizon 2035.

Un rapport diffusé par Matignon quelques jours plus tard précisait que le coût total de construction de six EPR2, dans un scénario médian et sur la base d’une mise en service du premier réacteur "à l'horizon 2037", s’établissait à quelque 51,7 milliards d'euros.

Le projet d'EDF porte sur la construction de six réacteurs sur trois sites existants : deux à Penly (Seine-Maritime), deux à Gravelines (Nord) et deux à Bugey (Ain) ou au Tricastin (Drôme).

La France ne compte pour l'heure qu'un EPR, à Flamanville (Manche), dont le chantier lancé en 2007 n’a cessé d'enchaîner retards et surcoûts. Le démarrage du réacteur, prévu initialement en 2012, est aujourd’hui espérée en juin 2023. (Reportage Benjamin Mallet, édité par Jean-Stéphane Brosse)