PARIS, 11 avril (Reuters) - La France va s'assurer que la décision de l'Agence nationale de sécurité sanitaire alimentaire française (Anses) d'interdire l'utilisation de phosphine en contact direct avec les céréales n'entravera pas ses exportations en dehors de l'Union européenne, a déclaré mardi le gouvernement.

L'Anses a autorisé en octobre dernier l'utilisation de phosphine pour éliminer les insectes par fumigation à condition que le pesticide ne soit pas en contact direct avec les céréales, une procédure pourtant requise par des pays importateurs comme l'Algérie, l'Egypte ou le Maroc.

"D'ici le 25 avril, des décisions seront prises pour que les exportations se poursuivent", a déclaré Olivier Becht, ministre délégué au Commerce extérieur, lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

"L'Anses souhaitait interdire la phosphine. Il n'y a aucune règle européenne qui empêche l'utilisation de ce produit lorsque les céréales sont à destination de l'exportation et que le pays importateur l'autorise lui-même", a ajouté le ministre.

"Nous avons besoin que la phosphine soit autorisée pour les produits à l'exportation. Nous cherchons le cadre juridique clair pour le faire." (Rédigé par Kate Entringer, avec la contribution de Jean-Stéphane Brosse)