PARIS, 22 janvier (Reuters) - Le gouvernement français a déjà fait preuve d'"ouverture" au sujet de sa réforme des retraites et la balle est désormais dans le camp des parlementaires pour aménager encore éventuellement ce texte, a déclaré dimanche Emmanuel Macron.

Trois jours après de vastes manifestations à travers la France contre cette réforme prévoyant de reporter de deux ans, à 64 ans, l'âge légal de départ à la retraite et d'accélérer le relèvement du nombre de trimestres nécessaires à une retraite à taux plein, le président de la République a exprimé le souhait que la "vie démocratique suive son cours (...) de telle manière qu'elle soit apaisée et qu'il y ait le moins de nuisances possibles pour nos compatriotes", alors que les syndicats ont déjà prévu une nouvelle journée de mobilisation le 31 janvier avec, d'ici là, de possibles actions catégorielles.

"C'est maintenant le temps du gouvernement (...) ensuite le temps du Parlement", a dit Emmanuel Macron à la veille de la présentation de la réforme au conseil des ministres.

Le chef de l'Etat a une nouvelle fois jugé qu'il avait reçu le "mandat" d'effectuer cette réforme des retraites lors de sa réélection au printemps 2022, après avoir durant la campagne proposé de relever à 65 ans l'âge de départ à la retraite.

"Il y a déjà eu une ouverture, un changement et donc je crois que là, il faut pouvoir avancer (...) que le gouvernement puisse faire son travail avec le Parlement, avec sérénité, la volonté de convaincre et de faire avancer le pays", a-t-il dit lors d'une conférence de presse avec le chancelier allemand Olaf Scholz à l'issue d'un conseil des ministres franco-allemand à Paris. (Rédigé par Bertrand Boucey)