PARIS, 13 novembre (Reuters) - Nicolas Sarkozy a reproché dimanche à Alain Juppé de reprendre des arguments éculés de la gauche en lui faisant grief d'avoir supprimé des milliers de postes de policier et le service des Renseignements généraux lorsqu'il présidait la France.

"Je trouve qu'il y a beaucoup de légèreté dans ce qui dit Alain Juppé et je regrette qu'il se fasse l'écho d'un argument éculé de la gauche", a dit sur TF1 l'ancien chef de l'Etat, candidat de la primaire de la droite et du centre.

Le maire de Bordeaux, lui aussi candidat à la primaire et favori des sondages, avait déploré sur France 3, un an après les attaques du 13 novembre, les suppressions de postes de policiers et des Renseignements généraux "avant 2012".

"Je regarde la réalité en face, j'ai été ministre en 2011 et 2012, il faut reconnaître ses erreurs et j'en étais", a dit Alain Juppé, rappelant en outre que la série d'attaques jihadistes avait débuté durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, avec les tueries de Mohammed Merah.

Concernant les suppressions d'emploi dans la police, Nicolas Sarkozy a répliqué qu'il avait dû faire des économies en raison de la crise de 2008 pour "protéger la France dans le cadre de la plus grande crise qu'on ait connu depuis 1929".

"Quant à la réorganisation des Renseignements généraux, c'est un mensonge", a-t-il dit, expliquant avoir en réalité fusionné les Renseignements généraux et la Direction de la surveillance du territoire (DST).

"Je les ai fusionnés car ils ne travaillaient pas ensemble. Nous avons renforcé la présence du renseignement sur le terrain. J'en vois une preuve, c'est que monsieur Hollande depuis cinq ans n'a pas touché à cette réforme", a-t-il ajouté.

(Gérard Bon)