PARIS, 10 octobre (Reuters) - L'émissaire des Nations unies pour le Yémen a appelé la coalition menée par l'Arabie saoudite qui combat les Houthis au Yémen à publier très rapidement les résultats de l'enquête sur la frappe aérienne qui a fait 140 morts samedi sur un rassemblement funéraire à Sanaa et à traduire les responsables en justice.

Ismaïl Ould Cheikh Ahmed s'exprimait après un entretien avec le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault à Paris.

Jean-Marc Ayrault a également fait une déclaration en ce sens et indiqué que les combats n'étaient pas la solution pour le Yémen.

La coalition de pays arabes sunnites menée par l'Arabie saoudite, qui bombarde le Yémen depuis 18 mois, a démenti tout rôle dans la frappe de samedi.

Le Haut Commissaire de l'Onu pour les droits de l'homme a dénoncé lundi le "climat d'impunité" qui règne au Yémen.

L'émissaire de l'Onu a également appelé toutes les parties au conflit à ne pas entraver les efforts visant à la recherche de la paix.

"J'exhorte tous les dirigeants politiques et leurs partisans à s'abstenir de porter atteinte à la paix et la sécurité", a déclaré Ismaïl Ould Cheikh Ahmed.

Lundi, les Houthis chiites, qui occupent depuis fin 2014 la capitale du Yémen, Sanaa, ont lancé un missile balistique en Arabie saoudite et pourraient également avoir tiré sur un navire de guerre américain.

"Ces attaques se tiennent à un moment où des progrès importants sont constatés dans le processus de paix", a déclaré l'émissaire.

Ismaïl Ould Cheikh Ahmed avait déclaré vendredi après avoir eu une réunion avec les forces houthies à Oman qu'il espérer annoncer un cessez-le-feu dans les prochains jours, mais la frappe qui a fait 140 morts a remis l'ensemble du processus en question. (John Irish; Danielle Rouquié pour le service français)