Après une dizaine de mois compliqués, le secteur de la santé devrait connaître un renversement de cycle. Christophe Eggmann, investment director sur les actions bio-pharma chez GAM, explique pourquoi le secteur est sur le point de connaître un second semestre prometteur.

En ce qui concerne les facteurs structurels, le spécialiste explique que nous devrions assister à une reprise de l'activité de fusions-acquisitions par rapport à un premier trimestre atone, et ce pour plusieurs raisons.

En effet, de grandes entreprises se sont débarrassées d'actifs, libérant ainsi des montants importants de liquidités prêtes à être investies ailleurs. Par exemple, Allergan est en train de vendre son activité de médicaments génériques à Téva et cherche maintenant des opportunités pour réallouer plus de 30 milliards de dollars.

De plus, l'échec surprise de la fusion Pfizer/Allergan a paradoxalement déclenché une revitalisation du marché des fusions-acquisitions dans la mesure où les deux compagnies sont maintenant à la recherche de nouvelles cibles, entraînant une hausse des actions biotechs. Par exemple en mai dernier, Pfizer a annoncé sa première acquisition post-Allergan : le rachat d'Anacor Pharmaceuticals pour un montant total de 5 milliards de dollars.

Par ailleurs entre 2021 et 2030, de nombreux médicaments phare vont tomber dans le domaine public ce qui devrait accélérer la consolidation du secteur et augmenter l'activité des fusions-acquisitions. Enfin, GAM pense que les transactions seront facilitées par les importants soldes de trésorerie et par des vendeurs plus ouverts aux montants proposés par de potentiels acquéreurs.