Londres (awp/afp) - La production industrielle britannique a fait machine arrière au mois d'août sur un mois, en reculant de 0,4%, en raison principalement de la piètre performance du secteur pétrolier, a annoncé vendredi l'Office des statistiques nationales (ONS).
Le chiffre, qui fait suite à une légère progression de 0,1% en juillet, est moins bon que prévu par les économistes interrogés par Bloomberg qui tablaient sur une hausse de 0,1%.
La déception du mois d'août est principalement due à la chute dans l'extraction de pétrole brut et de gaz naturel (-4,4%), dont le bond avait en revanche permis à la production industrielle de garder la tête hors de l'eau le mois précédent.
Le secteur pétrolier a souffert en raison de changements dans la collecte des données et de l'indisponibilité de plusieurs champs pétroliers en mer du Nord pour maintenance, explique l'ONS.
La production manufacturière, la principale composante de la production industrielle, a en revanche progressé de 0,2% grâce au dynamisme du transport routier.
Ces évolutions ont poussé l'ONS à rappeler qu'il ne fallait pas surinterpréter les mouvements d'un mois sur l'autre.
D'une année sur l'autre, la production industrielle britannique dans son ensemble s'affiche en août en hausse de 0,7%, tandis que la production manufacturière a augmenté dans le même temps de 0,5%.
L'ONS ne fait par ailleurs aucune mention du vote pour le Brexit dans son communiqué.
Même si le chiffre du mois d'août "est un coup d'arrêt après plusieurs récents indicateurs positifs, l'économie semble encore digérer mieux que prévu le vote pour le Brexit", estime Scott Bowman, économiste chez Capital Economics.
La dimension industrielle reste toutefois secondaire au Royaume-Uni où les services occupent une place prépondérante en vertu de la puissance des secteurs financiers, de la communication, de la distribution ou encore des transports.
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