Londres (awp/afp) - La production industrielle britannique a retrouvé de la vigueur en juin, avec une hausse de 0,5% sur un mois, principalement grâce au dynamisme du secteur minier, a annoncé jeudi l'Office des statistiques nationales (ONS).

Ce chiffre est bien plus élevé que celui sur lequel tablaient les économistes interrogés par Bloomberg (+0,1%). Il témoigne d'une franche accélération de cet indicateur à la fin du deuxième trimestre, après une stabilisation en mai et une hausse modeste de 0,1% en avril.

La production industrielle doit cette performance principalement au secteur minier et de l'extraction qui a affiché un bond de 4,1%, grâce au pétrole et au gaz. Ce secteur a profité de l'absence de toute maintenance de sites contrairement à ce qui est souvent le cas en juin, ainsi que du début ou de la reprise de l'exploitation de deux champs en mer du Nord.

En revanche, la production manufacturière, qui reflète davantage l'activité dans les usines, s'est stabilisée, du fait d'une chute dans les équipements pour transport (-3,6%) et malgré une hausse dans la réparation (+4,0%).

De même, la production a reculé dans l'approvisionnement en énergie (0,9%) en raison de températures particulièrement clémentes au Royaume-Uni en juin.

Cette accélération de la production industrielle en juin est cohérente avec le léger raffermissement de la croissance britannique au deuxième trimestre, laquelle a atteint 0,3% selon une première estimation dévoilé fin juillet. Le produit intérieur brut (PIB) avait subi un coup de frein au premier trimestre, avec une hausse de seulement 0,2%.

Les économistes restent toutefois prudents pour le reste de l'année, compte tenu de la compression du pouvoir d'achat des ménages face à la poussée de l'inflation et de la réticence des entreprises à investir en raison du flou entourant les négociations sur le Brexit.

afp/rp