Londres (awp/afp) - Le déficit commercial britannique s'est creusé en septembre par rapport à août, sous l'effet d'une nette hausse des importations, sans que l'impact de la chute de la livre se fasse vraiment sentir, a annoncé mercredi l'Office des statistiques nationales (ONS),

Le déficit des échanges de biens s'est élevé à 12,7 milliards de livres (14,2 milliards d'euros) en septembre, soit 1,6 milliard de plus que le mois précédent (d'après une donnée révisée).

Cette aggravation s'explique par un nette augmentation des importations à 38,8 milliards de livres (+1,3 milliard) associée à une quasi-stagnation des exportations à 26,1 milliards (+0,2 milliard).

Le pays a importé davantage de navires, de matériel industriel, de véhicules et de pétrole, précise l'ONS.

Le commerce avec l'UE, qui représente environ la moitié des échanges de biens du Royaume-Uni, s'est traduit quant à lui par une légère hausse des exportations (+1,1%) et une progression plus marquée des importations (+5,0%).

L'ONS hésite à faire le lien entre l'évolution du commerce extérieur britannique et la chute de la livre depuis le vote pour le Brexit fin juin, remarquant simplement que la baisse de la devise "a coïncidé" avec une pression à la hausse des prix des biens exportés et importés.

Toutefois, au mois de septembre, les prix ont reculé, de 0,3% pour les exportations et de 0,5% pour les importations.

Une baisse de la devise est censée se traduire à terme par une hausse des exportations en rendant les produits britanniques plus compétitifs et par une baisse des importations qui deviennent plus onéreuses.

"Le principal espoir pour l'économie britannique est que la baisse substantielle de la livre depuis le référendum puisse soutenir la demande étrangère pour les biens et services britanniques", relevait Howard Archer, économiste chez IHS Markit.

Il expliquait également que le renchérissement attendu du prix des importations "pourraient aider quelques entreprises britanniques à gagner des parts de marché" au Royaume-Uni.

S'appuyant entre autres sur le puissant secteur financier britannique, les échanges de services ont dégagé pour leur part un excédent mondial de 7,5 milliards de livres en septembre, en très légère hausse sur un mois.

En cumulant l'ensemble, le déficit de la balance des biens et services a atteint 5,2 milliards de livres, soit 1,5 milliard de plus qu'en août (d'après une donnée révisée).

afp/fr