Les derniers résultats présentés par le groupe suggèrent que la stratégie de l'administrateur délégué Mario Greco, qui privilégie la solidité du bilan et la rentabilité, porte ses fruits.

Le ratio "Solvabilité I", principal instrument de mesure de la solidité des bilans dans le secteur, a progressé à 152% à fin octobre après la vente des activités de réassurance aux Etats-Unis et de participations minoritaires au Mexique. Generali est ainsi en bonne voie pour atteindre son objectif de 160% à l'horizon 2015.

Il s'agit du "chiffre le plus encourageant de la journée", estiment les analystes de Kepler Cheuvreux dans une note aux clients. "Le chiffre était de 139% fin juin et il faut donc considérer cela comme une grande réussite."

Au troisième trimestre, Generali a réalisé un bénéfice net de 510 millions d'euros contre 291 millions sur la période correspondante un an plus tôt, dépassant ainsi le consensus établi par Reuters sur la base de sept estimations d'analystes, qui donnait 450 millions.

Mario Greco a déclaré s'attendre à une hausse du bénéfice d'exploitation annuel, après une progression de 6% sur les neuf premiers mois de l'exercice à 3,4 milliards d'euros, grâce à la reprise des activités non-vie.

En dépit de ces nouvelles jugées encourageantes, l'action Generali a passé la première partie de la séance dans le rouge, sous-performant le secteur de l'assurance. Le titre n'est parvenu à monter qu'après l'annonce d'une baisse du principal taux directeur de la Banque centrale européenne.

A 14h40, l'action gagnait 0,29% à 17,32 euros alors que l'indice Stoxx 600 de l'assurance prenait 1,09%.

Des intervenants soulignent que la stagnation des primes dans l'assurance-vie ternit les résultats et évoquent des prises de profit après la forte hausse récente du titre, qui l'a porté mercredi à son plus haut niveau depuis avril 2010.

En Bourse, Generali a gagné 23% ces six derniers mois, une performance comparable à celle de son grand concurrent français Axa et supérieure celle de l'allemand Allianz (+6% seulement sur la période).

Mario Greco a précisé que le groupe souhaitait toujours se séparer de sa filiale suisse de banque privée BSI, en vente depuis plusieurs années déjà.

Le ratio combiné, mesure de la rentabilité des activités non-vie, s'est amélioré à 95,1% fin septembre, en dépit de l'impact des inondations des derniers mois en Europe centrale et orientale.

Lisa Jucca; Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat