La proportion de 20-64 ans ayant un emploi parmi la population active (taux d'emploi) n'a pas progressé en 2011. Avec une diminution de 0,3 % à 67,3 %, le taux d'emploi reste fort éloigné de l'objectif de 73,2 % que la Belgique doit atteindre en 2020 dans le cadre de la stratégie européenne pour l'emploi. Le taux d'emploi moyen de l'Union européenne (68,6 %) n'a pas évolué non plus. Les différences entre les Régions restent marquées : Bruxelles réalise le score le plus faible (58,2 % de la population active travaille), suivie par la Wallonie (62,2 %), la Flandre (71,8 %) et la Communauté germanophone (75,3 %).

Ces chiffres figurent parmi d'autres dans les indicateurs annuels relatifs à la situation du marché du travail en Belgique publiés par le SPF Emploi, Travail et Concertation sociale. Ces indicateurs permettent de comparer la situation du pays et des trois régions avec la moyenne européenne, puisqu'ils se basent sur les dispositions prises dans le cadre de la Stratégie européenne pour l'emploi (Europe 2020). La plupart des chiffres se rapportent à 2011, année la plus récente pour laquelle des données comparables sont disponibles à l'échelle internationale.

Comparativement à 2008, année du déclenchement de la crise, la Belgique a enregistré une croissance de l'emploi de 2,1 %. Au sein de l'Union européenne, le taux d'emploi a en revanche reculé de 2,1 %. C'est principalement dans le secteur des services (74,6 % des emplois en Belgique) que la progression de l'emploi entre 2008 et 2011 a été la plus marquée : + 7,2 % dans les secteurs financier et immobilier, + 5,1 % dans les administrations publiques, ainsi que dans les services sociaux et ménagers (+ 5,1 %). A l'inverse, les secteurs de l'agriculture et de la pêche ainsi que de l'industrie (hors construction) ont connu une forte diminution, respectivement de 10,1 % et 7,7 %. Dans notre pays, la construction a enregistré une belle progression de 3,7 % (- 11,7 % au niveau européen).

En 2010, la Belgique a dépensé plus de 3,58 % de son PIB pour financer ses Politiques du marché du travail (PMT) ce qui représente un des niveaux de dépenses les plus élevées des 27 pays de l'Union européenne. Toutefois la plus grande partie, 61,7 %, de ces dépenses le sont pour des politiques passives du marché du travail (chômage, prépension…) et non pas pour des Politiques actives du marché du travail (PAMT) comme la formation, la guidance des demandeurs d'emplois ou la création directe d'emplois. Concernant ces PAMT, ce sont les politiques d'incitation à l'emploi qui représentaient en 2010 la catégorie la plus importante (47,2 %). Ceci grâce en grande partie au succès croissant des Titres-services (61,7 % de la catégorie et 29 % des PAMT). La deuxième catégorie la plus importante est la création directe d'emplois, 33,5%, dont la majorité des dépenses provient du système des Agents contractuels subsidiés (ACS) mis en place par les services publics de l'emploi régionaux (60,7 % de la catégorie et 20,3 % des PAMT).

Plus d'infos sur le site du SPF Emploi, Travail et Concertation sociale

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