* Les créanciers publics et privés peut-être égaux-IFI

* Reprise des discussions jeudi ou vendredi-IFI

* La question du coupon encore discutée (Actualisé avec déclarations de l'IFI)

ATHENES/LONDRES, 13 décembre (Reuters) - Les responsables de la zone euro discutent d'un accord par lequel les créanciers privés pourraient avoir rang égal avec les créanciers du public, a déclaré mardi le directeur de l'Institut de la Finance (IFI) Charles Dallara.

Il a précisé que les négociations sur l'échange de dette devraient reprendre jeudi ou vendredi à Paris.

Les créanciers privés auraient le rang de "pari passu", à égalité avec le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et les créanciers souverains et obtiendraient des coupons sur les nouvelles obligations versés au même moment que les intérêts sur les prêts.

Les créanciers, les responsables politiques grecs et les autres autorités concernées ont engagé cette semaine des discussions sur un échange de dette via une structure co-financée afin d'améliorer la qualité de la nouvelle dette grecque, a encore expliqué Charles Dallara.

"Nous avons réalisé des progrès, mais il reste encore un certain nombre de questions qui n'ont pas été réglées et qui nécessitent plus d'efforts de la part de chacune des parties afin que nous trouvions un terrain d'entente", a-t-il dit à Reuters.

Selon des banquiers impliqués dans les discussions, les discussions achoppent notamment sur le taux du coupon qui sera assorti aux obligations nouvelles.

Une source bancaire participant aux négociations a rapporté que les créanciers privés avaient dit être prêts à envisager l'échange de dette à la condition que les nouveaux titres aient le même statut de crédit que les prêts d'institutions officielles.

La Grèce veut mener à bien d'ici fin janvier les négociations sur son deuxième plan de renflouement de 130 milliards d'euros, qui intègre une contribution du secteur privé sous la forme d'un échange de dette, avant des élections prévues le 19 février.

Les banques, représentées dans les négociations par l'Institut de la finance internationale (IFI), ont accepté en octobre de déprécier de 50% la valeur faciale de leurs avoirs de dette grecque en échange de nouveaux titres.

Cette décote doit permettre d'abaisser le ratio dette/produit intérieut brut (PIB) du pays à 120% d'ici 2020 contre plus de 160% actuellement.

Les principales modalités de l'accord, comme le coupon et le niveau de décote, doivent encore être tranchées.

"La discussion s'est focalisée sur la structure de l'accord, pas vraiment sur le niveau (de décote)", a dit une source bancaire.

Charles Dallara a déclaré que le secteur privé et les autorités grecques avaient conscience de l'urgence de la situation, d'autant que de précédentes discussions se sont déjà soldées par un échec. (George Georgiopoulos, Benoit Van Overstraeten, Jean Décotte et Nicolas Delame)