Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais préfigurent une ouverture de Wall Street en hausse d'environ 0,2%.

En Europe, le CAC 40 à Paris gagne 0,24% à 5.644,39 points à 11h25 GMT tandis qu'à Francfort, le Dax prend 0,07%, freiné entre autres par Volkswagen, et qu'à Londres, le FTSE 100 recule de 0,11%, les valeurs exportatrices souffrant de l'appréciation de la livre sterling.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,18%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,19% et le Stoxx 600 de 0,23%.

Les marchés d'actions ont bien accueilli les déclarations du secrétaire au Trésor américain, Steven Mnuchin, évoquant une reprise dans deux semaines des négociations commerciales avec la Chine au niveau ministériel. Mais cette perspective ne suffit pas à apaiser totalement les craintes d'un ralentissement marqué de la croissance mondiale.

L'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne est certes ressorti en hausse et un peu supérieur aux attentes mais il traduit davantage un jugement un peu moins sévère sur la situation actuelle qu'une véritable amélioration des perspectives d'activité.

LES VALEURS EN EUROPE

En Europe, les secteurs défensifs assurent une nouvelle fois un soutien à la tendance générale sur les marchés d'actions: l'indice Stoxx des services aux collectivités ("utilities") gagne 0,71%, celui de la santé et de la pharmacie <.SXDP 0,76%, celui de l'alimentation 0,56%.

A Paris, Veolia, avec un gain de 1,34%, et Sanofi (+1,40%) affichent les meilleures performances du CAC.

Les valeurs du transport aérien et du tourisme (+1,03%) restent orientés à la hausse après la faillite de Thomas Cook. Lufthansa, Ryanair et TUI prennent entre 2,6% et 4,4%.

A la baisse, le compartiment cyclique de l'automobile cède 1,24%. A Francfort, Volkswagen perd 2,82% après l'annonce de la mise en examen du président du directoire et de celui du conseil du surveillance du groupe dans le dossier des tromperies sur les émissions des moteurs diesel.

CHANGES

Sur le marché des devises, la livre sterling a bondi dans un premier temps après l'arrêt de la Cour suprême britannique jugeant illégale la suspension des travaux du Parlement décidée par le Premier ministre, Boris Johnson, perçu comme un nouvel obstacle à la stratégie de ce dernier privilégiant une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne le 31 octobre.

Plus d'une heure après la décision, le sterling a toutefois effacé une bonne partie de ses gains et ne prend plus que 0,28% face au dollar à 1,2464 après avoir atteint 1,2487 et 0,26% face à l'euro, qui remonte à 0,882.

"La hausse limitée du sterling traduit le fait que la décision d'aujourd'hui ne réduit pas la difficulté à parvenir à un accord sur le Brexit avant le sommet de l'UE le mois prochain et que de nouvelles élections se profilent qui pourraient aboutir à un Parlement sans majorité", explique Andy Scott, directeur associé du cabinet de conseil en investissement JCRA.

L'"indice dollar", qui mesure les fluctuations de la monnaie américaine face à un panier de devises de référence, est pratiquement inchangé et l'euro reste sous le seuil de 1,10 dollar.

TAUX

Après une brève hausse en réaction à la décision de la Cour suprême britannique, les rendements des emprunts d'Etat européens ont effacé leurs gains.

Celui du Bund allemand à dix ans est inchangé à -0,582% après être monté à -0,559% et son équivalent britannique est quasi stable à 0,55% après un pic à 0,585%.

Le dix ans américain évolue sur ses niveaux de lundi soir à 1,708%.

PÉTROLE

Les cours du brut reculent de plus de 1%, toujours affectés par les craintes d'une baisse marquée de la demande après les chiffres inférieurs aux attentes des indices PMI "flash" publiés lundi, d'autant que l'offre suscite moins d'inquiétude avec le retour à la normale prochain de la production saoudienne.

Le Brent est revenu sous 64 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) oscille autour du seuil des 58 dollars.

(Marc Angrand, édité par Patrick Vignal)