Mais, pour l’instant, cette magnifique invocation au pouvoir salvateur de l’espérance dans l’adversité et le désarroi pourrait très bien faire office d’hymne officiel des marchés en général et des marchés de matières premières en général… Car il en faut de l’espérance, en ces temps troublés où les mauvais chiffres macroéconomiques succèdent aux défaillances bancaires, avec une rigueur quasiment métronomique, suscitant chez un nombre croissant d’opérateurs une véritable narcose des profondeurs…

Mais, de fait, par-delà la poursuite objective, depuis le début de l’année, de la dynamique baissière, tout espoir n’est pas perdu, loin s’en faut, du côté des commodities. Sans même évoquer la belle tenue des métaux précieux, nombre de matières premières, du pétrole au blé en passant par le zinc, voient leurs cours très clairement se stabiliser depuis quelques semaines. Par-delà toute analyse, la poursuite du rebond, hautement lyrique, des coûts du fret international atteste à n’en pas douter d’une inflexion positive, aussi légère fût-elle, de la demande mondiale de matières premières. Alors, coup de pied au fond de la piscine ou simple rebond de marché baissier, il est encore bien trop tôt pour le dire…

Incidemment, on notera que la sortie de la chanson de Gloria Gaynor a précédé de peu la révolution iranienne, synonyme de deuxième choc pétrolier ; rappelons que le prix du baril a flirté en 1979 avec la zone des 40 dollars, soit plus ou moins les niveaux actuels, mais en dollars de l’époque… En prenant en compte l’inflation, cela représente une centaine de dollars d’aujourd’hui…

Et, par-delà l’optimisme foncier d’une rengaine disco, il semblerait, toutes choses égales par ailleurs, que les gens geignaient tout de même moins à l’époque… En clair et sans décodeur, est-ce la crise qui provoque la sinistrose actuelle ou plutôt désormais l’inverse ?


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