Si l'on se place sur un pas d'investissement de dix ans, comme sur le graphique ci-dessous, il n'y a pas photo, miser sur Iliad était bien plus rémunérateur que de jouer l'un des trois autres acteurs (la comparaison est toutefois biaisée car Iliad ne verse pas de coupon, à l'inverse d'Orange et Bouygues).
 

Les quatre opérateurs et le CAC40 sur 10 ans (Cliquer pour agrandir)

Sur cinq ans, la comparaison tourne toutefois à l'avantage des grands anciens : Orange et Bouygues dominent largement les débats par rapport à Iliad et Altice Europe. Free a commencé à donner des signes de fatigue en ne dominant plus de la tête et des épaules le marché des recrutements, à cause de la stratégie agressive de la concurrence. Les innovations des débuts n'étaient plus au rendez-vous. La société a même fini par accumuler du retard sur la qualité de son réseau, à l'heure où Bouygues Telecom et SFR, qui étaient passés par une période de sous-investissement, ont au contraire accéléré leurs dépenses pour se remettre à niveau.

Bientôt du nouveau ?

Depuis le début de l'année, Iliad reste à la traîne au niveau boursier. Les bons chiffres publiés par Bouygues Telecom ce matin mettent la pression sur le groupe en amont de la publication des résultats du 1er semestre 2018, le 4 septembre prochain. Début août, le management avait même dû confirmer, à demi-mot, les rumeurs qui circulaient. Dans le communiqué diffusé alors, il avait reconnu que l’environnement avait été extrêmement concurrentiel au 2ème trimestre, ce qui avait provoqué une baisse de la base d’abonnés aux forfaits 0 et 2 euros, mais que la priorité allait clairement au renforcement des abonnés 4G, qui, eux, ont continué à croître. Mais il va falloir se montrer un peu plus convaincant la semaine prochaine pour restaurer la confiance des investisseurs.