"La taille et la richesse de la classe moyenne indienne progressant rapidement, la consommation devrait doubler pour atteindre 442 milliards de dollars dans les prochaines années. Ceci présente des opportunités d'investissement considérables dans les actions indiennes que nous jugeons actuellement attractives. Le nombre d'utilisateurs d'internet en Inde est supérieur aux populations française et britannique réunies, alors que le taux de pénétration d'internet est inférieur à 9%", juge Anand Shah, CIO chez BNPP AM India.

"Le nombre d'utilisateurs de téléphones portables en Inde est supérieur à l'ensemble de la population européenne. Le nombre de nouveaux abonnés mobiles prévu pour cette année est supérieur à la population du Japon. Le nombre de lecteurs de journaux en Inde est supérieur à la population américaine", rappelle le gérant.

"Il a fallu quinze ans pour que le PIB indien double, passant de 250 à 500 milliards de dollars entre 1988 et 2003. Il a encore doublé les cinq années suivantes, pour atteindre 1.000 milliards de dollars en 2008. Selon les estimations, la barre des 2.000 milliards de dollars pourrait être atteinte en seulement quatre ans (2012). Sous l'effet conjugué de l'accélération de la croissance du PIB et du ralentissement de celle de la population, le revenu par habitant a triplé entre 2001 et 2010, passant de 461 à 1.380 de dollars. Il devrait plus que tripler au cours de la prochaine décennie, pour atteindre 4.000 de dollars."

"En plein essor, la classe moyenne nourrit de nouvelles aspirations, ce qui offre des opportunités dans de nombreux secteurs et vaut la peine de s'y attarder. La classe moyenne indienne, ne représente qu'environ 13,1% de la population totale mais détient 49% des véhicules, 21% des téléviseurs, 53,2% des ordinateurs, 52,9% des climatiseurs, 37,8% des fours microondes et 45,7% des cartes de crédit. Compte tenu de la croissance prévue de la classe moyenne qui devrait passer de 160 millions de personnes aujourd'hui à 267 millions d'ici à 2015-16, les dépenses discrétionnaires devraient doubler sur cette période pour atteindre 442 milliards de dollars."

"De plus, les nouvelles aspirations des consommateurs ont entraîné une hausse exponentielle des besoins en infrastructures, dans les secteurs de l'énergie, des transports et de la construction notamment. Dans le cadre de son douzième plan quinquennal, le gouvernement pourrait se fixer un objectif ambitieux : investir plus de 1.000 milliards de dollars dans la rénovation des infrastructures. Les investissements prévus dans le cadre de ce plan sont supérieurs aux dépenses totales des onze plans précédents."

"Cette nouvelle politique économique devrait profiter à de nombreux secteurs ainsi qu'aux entreprises capables d'accompagner la courbe haussière de la consommation et des investissements en infrastructures. Le marché indien s'est traditionnellement négocié avec une forte prime par rapport aux autres marchés émergents. Toutefois, après sa récente sous-performance, la prime s'est corrigée et, depuis le plus haut de janvier 2008, les marchés d'actions indiens sont devenus nettement moins chers."

"L'économie indienne a crû d'environ 58% depuis (en valeur nominale) mais les marchés restent orientés à la baisse. Le PER à un an du marché est aujourd'hui inférieur à 15 contre 20 début 2008, le ratio cours/valeur comptable est de 2,6 fois (contre 4 fois) et le ratio capitalisation boursière/PIB ressort à 83% (contre 149%). En résumé, nous pensons que l'Inde offre des opportunités d'investissement particulièrement attractives."

"Au cours de la prochaine décennie, elle devrait afficher l'une des croissances les plus fortes grâce à l'évolution favorable de la démographie, à la hausse du revenu par habitant, à l'essor de la consommation et à l'augmentation des investissements dans les infrastructures. Son économie domestique représentant plus de 90% du PIB, elle résistera mieux aux chocs exogènes que les autres économies émergentes, plus dépendantes aux exportations. Les entreprises répondant aux besoins de la classe moyenne indienne, en plein essor, sont selon nous promises à une croissance exponentielle qui devrait dépasser le taux de croissance du pays, pourtant déjà élevé."