par Pascale Denis

Le fabricant de parfums, recentré sur les marques de luxe comme Lanvin, Burberry, Van Cleef & Arpels (groupe Richemont), Paul Smith ou Jimmy Choo, a précisé dans un communiqué que cet accord, d'une durée de quinze ans, prendrait effet le 1er janvier 2011.

Les parfums du célèbre joailler, reconnaissables à leurs flacons surmontés de cabochons bleus, étaient jusqu'ici fabriqués sous licence par L'Oréal. Ils avaient été repris par le géant mondial des cosmétiques lors de son rachat d'YSL Beauté au groupe PPR en juin 2008.

Le PDG de Boucheron, Jean-Christophe Bédos, a précisé quant à lui que la marque était à la recherche d'une "nouvelle orientation stratégique pour ses parfums".

Interparfums, qui compte lancer ses premiers parfums Boucheron en 2012, ne donne aucune indication sur les modalités financières de l'accord (taux de redevance, prix payé pour la reprise du stock), ni les perspectives de chiffre d'affaires supplémentaire qu'il entend tirer de cette nouvelle licence.

Cette annonce constitue cependant, de l'avis des analystes, une bonne nouvelle sur le plan stratégique pour Interparfums, qui renforce ainsi son portefeuille haut de gamme avec des marques prestigieuses susceptibles de lui garantir une croissance solide.

"Ce développement dans le haut de gamme s'inscrit dans la logique du groupe, qui confirme sa capacité à signer des accords de qualité avec des marques à très forte notoriété. C'est incontestablement une bonne nouvelle", commente l'un d'eux.

Cet accord a été salué à la Bourse de Paris, où le titre Interparfums s'adjuge 4,84% vers 13h20, à 27,10 euros, dans un marché en hausse de 0,5%.

A ce niveau de cours, la valeur signe une progression de plus de 65% depuis janvier, pour une capitalisation boursière de 488 millions d'euros.

A l'image de tous les acteurs du luxe, Interparfums profite d'un très fort rebond de sa demande lui permettant de retrouver des taux de croissance d'avant la crise.

Pascale Denis, édité par Jean-Michel Bélot