BAGDAD, 17 décembre (Reuters) - Le bloc parlementaire sunnite à l'assemblée irakienne a suspendu samedi sa participation en accusant le Premier ministre Nouri al Maliki, chiite, de concentrer les pouvoirs.

Ce retrait du bloc Irakiya, dirigé par l'ex-Premier ministre Iyad Allaoui, témoigne d'un retour des tensions politiques à l'approche du départ des soldats américains et fragilise l'équilibre délicat entre chiites, sunnites et Kurdes au sein du gouvernement.

Dans un communiqué, Irakiya annonce "suspendre sa participation au parlement (...) jusqu'à nouvel ordre" et accuse Maliki de cherche à gagner du temps sur sa promesse de former un gouvernement en partenariat.

Plus spécifiquement, le groupe parlementaire accuse le Premier ministre de retarder la nomination de plusieurs responsables de haut rang, notamment les ministres de la Défense et de la Sécurité dont les postes sont vacants depuis un an en raison de désaccords politiques.

Irakiya a remporté le plus grand nombre de sièges lors des législatives de 2010, mais n'a pu réunir de majorité pour former un gouvernement.

Le groupe a donc rejoint en décembre la coalition dirigée par Maliki, obtenant de ce fait, entre autres, la présidence du parlement, la vice-présidence de l'Etat et plusieurs ministères. (Bureau de Bagdad, Gregory Schwartz pour le service français)