Milan (awp/afp) - Le taux de chômage en Italie a légèrement reculé (-0,1%) en février par rapport à janvier, à 9,7%, avant l'impact de la pandémie de coronavirus sur l'économie de la péninsule, a indiqué mercredi l'Institut national des statistiques (Istat).

Le chômage chez les 15-24 ans est lui resté stable à 29,6%, un niveau extrêmement élevé, notamment en comparaison des 15,3% enregistrés en moyenne dans la zone euro.

Et la situation pourrait s'aggraver avec la pandémie de coronavirus qui a fait plus 12.000 morts dans la péninsule et mis le pays à l'arrêt.

L'Italie a décidé le 22 mars de stopper toute activité de production qui ne serait pas indispensable pour garantir l'approvisionnement en biens essentiels à la population.

Conséquence: la principale organisation patronale, la Confindustria, s'attend à un recul de 6% du PIB en 2020, si la phase aigüe de la crise liée au coronavirus se termine en mai.

Une telle récession entraînerait une hausse du chômage à 11,2% de la population active, selon le centre d'études de la Confindustria.

Ces prévisions "sont malheureusement des estimations réalistes", a reconnu mercredi le ministre de l'Economie, Roberto Gualtieri, dans une entretien au quotidien Il Fatto quotidiano, en tablant néanmoins ensuite sur "une reprise vigoureuse".

"Plus nous serons rigoureux et efficaces dans les actions mises en oeuvre pour lutter contre l'épidémie, plus tôt nous pourrons repartir", a-t-il ajouté.

"Les mesures économiques que nous sommes en train d'adopter pour éviter des licenciements, soutenir les revenus et fournir les liquidités nécessaires pour éviter une réduction de la capacité de production en sont les conditions préalables", a encore noté le ministre.

Le gouvernement italien a annoncé le 11 mars une enveloppe de 25 milliards d'euros pour aider les Italiens à pallier leurs pertes de revenus et pour soutenir l'économie, une somme qui pourrait être prochainement doublée. Rome réclame également des mesures fortes de l'Union européenne.

afp/lk