La publication de ces statistiques officielles intervient alors que la BoJ devrait laisser inchangée sa politique monétaire à l'issue d'une réunion prévue la semaine prochaine, laissant ainsi de côté les effets seconds indésirables comme une érosion des marges bancaires qui résulte de taux d'intérêt pratiquement nuls.

L'indice national des prix à la consommation (CPI), qui inclut les produits pétroliers mais exclut les produits alimentaires les plus sensibles aux variations passagères, comme les produits alimentaires frais, a progressé seulement de 0,7% en décembre en rythme annuel, soit une variation légèrement inférieure à la prévision médiane du marché qui anticipait un gain annuel de 0,8% après +0,9% en novembre.

D'après plusieurs analystes, les prix à la consommation pourraient stagner dans les prochains mois sous l'effet de la chute des prix du pétrole qui ont entraîné une diminution des factures de gaz et d'électricité.

"La consommation des ménages n'est pas suffisante pour convaincre les sociétés qu'elles peuvent augmenter leurs prix", note Yoshiki Shinke, économiste de l'institut d'études Dai-ichi Life.

S'exprimant lors d'un point de presse à la publication des statistiques officielles, un représentant du gouvernement a expliqué qu'une chute des prix de l'électricité et du gaz était attendue autour de mars-avril.

L'indice de base, calculé hors produits alimentaires frais et coûts de l'énergie, sur lequel se focalise la BoJ, n'a progressé que de 0,3% le mois dernier, comme en novembre.

(Leika Kihara; Jean Terzian pour le service français)