Tokyo (awp/afp) - Le taux de chômage a stagné au Japon en février à 2,9%, malgré le dispositif d'état d'urgence face à la pandémie de coronavirus pesant notamment sur la restauration, selon des données officielles publiées mardi.

Les économistes du consensus Bloomberg s'attendaient à un taux de chômage de 3%, alors qu'une partie du Japon était placée depuis janvier sous ce régime pour tenter d'endiguer la remontée de cas de Covid-19.

Ce dispositif, totalement levé le 21 mars, a cependant bien moins affecté l'économie nationale que le premier état d'urgence mis en place au Japon au printemps 2020, sa principale mesure consistant à prier les bars et restaurants des départements concernés de fermer à 20H00.

Le chômage partiel, subventionné par l'Etat pour éviter une flambée du chômage à cause de la pandémie, concernait 2,28 millions de personnes en février, en baisse par rapport à janvier (2,44 millions) et bien loin des 5,97 millions qu'il avait atteint en avril 2020.

Du fait de son important déclin démographique et de son recours limité à l'immigration, le Japon souffre d'une pénurie de main-d'oeuvre chronique dans de nombreux secteurs, ce qui est l'une des raisons de son taux de chômage extrêmement bas.

Le ratio entre l'offre et la demande d'emploi, toujours positif, a légèrement baissé en février à 109/100, signifiant qu'il y avait 109 offres d'emplois pour 100 demandeurs (contre 110 en janvier).

Après la levée de l'état d'urgence dans tout le pays, les analystes s'attendent à ce que la reprise de l'économie s'accompagne d'un déclin du chômage dans les prochains mois. Celui-ci pourrait redescendre à 2,7% d'ici la fin de l'année, a estimé Capital Economics dans une note publiée mardi.

afp/buc