"Nous travaillons de manière extraordinaire et intensive avec les Sud-Coréens pour prendre les mesures nécessaires afin de renforcer à la fois la perception publique et la réalité de nos engagements", a déclaré le responsable à Reuters avant le sommet de Yoon avec Biden mercredi prochain.

Le fonctionnaire a déclaré que le fait qu'un certain nombre de pays de l'Indo-Pacifique qui auraient pu se doter d'armes nucléaires aient choisi de ne pas le faire en raison de la capacité des États-Unis à étendre la protection de leur parapluie nucléaire sur les zones troublées de la région était considéré comme l'une des plus grandes réussites des États-Unis.

"Nous avons été très clairs sur le fait que notre engagement à l'égard de la dissuasion nucléaire est inébranlable pour la Corée du Sud", a déclaré le fonctionnaire, qui n'a pas souhaité être identifié par son nom.

"Le président Biden (...) prendra des mesures importantes pour le souligner, le mettre à jour et faire en sorte que tout le monde n'ait aucun doute sur notre engagement aux côtés de la Corée du Sud, même face aux provocations de la Corée du Nord", a ajouté le responsable, sans donner plus de détails.

La visite d'État de M. Yoon aux États-Unis, qui durera une semaine, intervient en un temps utile où de plus en plus de Sud-Coréens estiment que leur pays devrait développer son propre arsenal nucléaire afin de se prémunir contre une attaque de la Corée du Nord, dotée de l'arme nucléaire, et de son arsenal de missiles et de bombes en expansion.

Selon un sondage publié le 6 avril par l'Institut asiatique d'études politiques de Séoul, 64,3 % des Sud-Coréens sont favorables au développement d'armes nucléaires et 33,3 % y sont opposés.

L'enquête a montré que 52,9 % des Sud-Coréens étaient convaincus que les États-Unis utiliseraient des armes nucléaires pour défendre la Corée du Sud en cas d'attaque nucléaire de la part de la Corée du Nord. Mais ce chiffre a baissé à 43,1 % lorsqu'on a demandé aux personnes interrogées si elles pensaient que les États-Unis risqueraient leur sécurité pour défendre la Corée du Sud, 54,2 % affirmant que les États-Unis ne prendraient pas de tels risques.