JOHANNESBURG, 3 décembre (Reuters) - Le Congrès national africain (ANC), au pouvoir en Afrique du Sud, a demandé mardi à l'organisme chargé de la lutte anticorruption de rendre public dans son intégralité un rapport partiellement divulgué dans la presse au sujet de sommes importantes consacrées à la rénovation de la résidence privée du président Jacob Zuma.

Tout report dans la publication de ce document pourrait nuire à l'image de Jacob Zuma avant les élections prévues en 2014 en Afrique du Sud, juge l'ANC.

Le journal Mail and Guardian a rapporté vendredi que l'organisme de lutte contre la corruption prônait le remboursement par Jacob Zuma de 215 millions de rands (15,5 millions d'euros) de fonds publics ayant notamment permis la construction d'une piscine, d'un terrain de football et d'un enclos à bétail dans sa résidence privée.

Ces révélations ont amené de nombreux Sud-Africains à réclamer une procédure de destitution contre Jacob Zuma, qui assure que les travaux ont été financés sur ses deniers personnels.

"Nous réitérons notre demande que le rapport définitif, et non des fuites partielles, soit publié immédiatement", a dit le secrétaire général de l'ANC, Gwede Mantashe, après une réunion de la direction du parti, à laquelle a participé Jacob Zuma.

"Tout report supplémentaire pourrait être uniquement interprété comme une manoeuvre dilatoire et un stratagème politique destinés à atteindre négativement l'image et l'intégrité du président de l'ANC et du Congrès national africain lui-même", a-t-il ajouté. (Peroshni Govender, Bertrand Boucey pour le service français, édité par Gilles Trequesser)